Identifier les intervalles

Identifier les intervalles Pour développer son oreille, le mélomane ou le musicien est amené à devoir identifier les intervalles entre 2 notes, c'est-à-dire le nombre de degrés qui les sépare.

Cela fait partie du développement de l'oreille relative, qui permet, à partir d'une note donnée, de reconnaître et nommer d'autres notes. Notons que la meilleure des techniques d'apprentissage est la "dictée musicale", utilisée dans les cours de solfège.

Intervalle mélodique et intervalle harmonique

L'intervalle est soit :

  • mélodique ascendant : la première note est la plus grave.
  • mélodique descendant : la première note est la plus aiguë.
  • harmonique : les 2 notes sont jouées en même temps. Dans ce cas, la difficultés est accrue pour la reconnaissance de l'intervalle.
  • Dans le cas d'un accord, le décomposer en plusieurs intervalles. Ex - en DoM : l'accord proposé se compose de do-mi-sol, il faut reconnaître le do-mi (tierce majeure) et le do-sol (quinte juste).

Nommer un intervalle

L'intervalle est nommé selon le nombre de degrés qu'il contient :

  • s'il contient 2 degrés, c'est un intervalle de seconde (exemple : do à ré).
  • s'il contient 3 degrés, c'est un intervalle de tierce (exemple : de ré à fa).
  • etc. jusqu'à l'intervalle de septième
  • 8 degrés, on retombe sur la même note et c'est une octave.
  • au-delà : neuvième, dixième, etc. correspondent à respectivement une seconde + une octave, une tierce + une octave, etc.

N.B. : on compte donc le degré de départ et celui d'arrivée.

  • De 2 à 8 degrés = intervalle simple
  • Plus de 8 degrés = intervalle redoublé

Qualifier un intervalle

Ensuite, il s'agit de qualifier l'intervalle, c'est-à-dire d'en préciser la nature. En pratique :

  • une seconde peut être mineure ou majeure,
  • une tierce peut être mineure ou majeure,
  • une quarte peut être juste ou augmentée,
  • une quinte peut être juste ou augmentée,
  • une sixte peut être mineure ou majeure,
  • une septième peut être mineure ou majeure,
  • l'octave est juste.

N.B. : il y a quelques cas en plus comme :

  • quinte diminuée mais enharmonique (égale à) de quarte augmentée,
  • octave diminuée ou augmentée,
  • quarte diminuée mais enharmonique de tierce majeure.

N.B. 2 : pour les intervalles redoublés, je crois qu'il faut le ramener à l'intervalle simple correspondant pour avoir la nature / qualification.

Se repérer

Par rapport à la note de base :

  • la seconde majeure a 1 ton de plus,
  • la tierce majeure a 2 tons de plus,
  • la quarte juste a 2 tons 1/2 de plus,
  • la quinte juste a 3 tons 1/2 de plus,
  • la sixte majeure a 4 tons 1/2 de plus,
  • la septième majeure a 5 tons 1/2 de plus,
  • l'octave a 5 tons + 2 demis tons de plus.
  • Pour un intervalle mineur, on enlève 1/2 t au majeur.
  • Pour un intervalle diminué, on enlève 1/2 t au juste.
  • Pour un intervalle augmenté, on rajoute 1/2 t au juste ou majeur.

N.B. : la septième peut aussi être diminuée = encore plus petit que mineure. C'est utilisé dans les accords à 4 sons comme un accord diminué contenant tonique/tierce mineure/quinte diminuée/septième diminuée.

Ex. : de Do à Sibb (double bémol, qui est enharmonique de La)

Astuce - Faites-vous une liste de chansons que vous connaissez et dont vous aurez déterminé de manière certaine l'intervalle de départ. Ainsi, vous pourrez vous le chanter pour chanter un intervalle ou bien vous en servir de référence pour nommer un intervalle entendu.

Exemple : dans la Marseillaise, l'intervalle de départ sur "Allons en-fants..." est une quarte juste (2 tons 1/2).

Voir aussi : Déterminer la tonalité d'un morceau de musique

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