Barack Obama : les vilains tacles contre Nicolas Sarkozy dans son livre

Barack Obama : les vilains tacles contre Nicolas Sarkozy dans son livre OBAMA. Barack Obama fait son retour sur la scène médiatique après les élections américaines, avec le premier tome de ses mémoires, Une terre promise, qui sort ce mardi. L'occasion pour l'ancien président américain d'envoyer un petit tacle ou deux à Nicolas Sarkozy...

Ce mardi 17 novembre 2020, Barack Obama sort le premier tome de ses mémoires, Une terre promise, édité dans 23 pays et notamment chez Fayard, en France. Alors que les Etats-Unis sont encore en transition entre un président élu, Joe Biden, qui accélère et un président sortant, Donad Trump, qui refuse de reconnaître sa défaite, celui qui a gouverné les USA entre 2008 et 2016 a commencé sa tournée de promotion internationale. Dans l'Hexagone, c'est France 2 qui a réussi  décrocher une interview exclusive de l'ancien président américain. Et comme ce dernier se considère désormais comme un écrivain, il a exigé d'être interviewé par un journaliste littéraire. C'est donc François Busnel, l'emblématique présentateur de La Grande Librairie sur France 5, qui aura l'honneur de lui poser des questions à partir de 20h35, ce mardi soir. Ecrivain, Barack Obama l'est peut être. Il a en tout cas d'ores et déjà la plume bien aiguisée. Dans son livre, celui qui est devenu le premier Américain noir à atteindre la Maison Blanche ne manque pas d'égratigner avec un certain style l'ancien président français Nicolas Sarkozy.

Barack Obama décrit par exemple le sommet du G20 à Londres, en 2009, lors duquel les dirigeants se mobiliseront pour "sauver" l'économie mondiale après la crise financière issue des subprimes. Il s'amuse visiblement de la grande différence qui se dégageait du couple Merkel-Sarkozy à l'époque. "Dans l'ensemble, ils s'entendaient, même si leurs tempéraments n'auraient pas pu être plus différents", s'amuse l'ancien président avant de se montrer plus acerbe. "Il n'était pas difficile de savoir lequel de mes deux partenaires européens se révèlerait le plus fiable", écrit-il encore. La comparaison avec Angela Merkel, "sérieuse, honnête, intellectuellement exigeante et instinctivement bienveillante", est au passage cruelle pour l'ancien président français, même si Barack Obama en est finalement "venu à les considérer comme utilement complémentaires".

Barack Obama ironise sur la taille de Nicolas Sarkozy

A l'inverse, Obama souligne donc un manque flagrant de "cohérence idéologique" chez Nicolas Sarkozy qu'il compensait selon lui "par l'audace, le charme et une énergie frénétique". "Dès lors qu'il s'agissait de stratégie politique", Nicolas Sarkozy "n'hésitait pas à faire de grands écarts, souvent poussé par les gros titres ou l'opportunisme politique", indique encore Obama, décidemment sévère. D'autant que le manque de fiabilité et l'opportunisme ne sont pas les seules tares de Nicolas Sarkozy aux yeux de son ami "Barack".

L'ancien président français est peu ou prou décrit comme un enfant turbulent dans les mémoires de Barack Obama : "Sarkozy était tout en emportements émotifs et en propos hyperboliques", écrit encore l'auteur, qui semble se délecter à détailler un Sarkozy avec "sa peau mate" et "ses traits expressifs, vaguement méditerranéens". La petite taille de l'ancien président n'est d'ailleurs pas oubliée quand Obama précise, entre parenthèses dans le texte, que Nicolas Sarkozy "mesurait à peu près 1,66 mètre, mais portait des talonnettes pour se grandir". Et d'ajouter : "on aurait dit un personnage sorti d'un tableau de Toulouse-Lautrec". 

Barack Obama décrit également des discussions avec Sarkozy "tour à tour amusantes et exaspérantes, ses mains en mouvement perpétuel, sa poitrine bombée comme celle d'un coq nain". Le coup qui est sans doute le plus dur, politiquement, concerne l'intervention en Libye, en 2011, présentée comme une nouvelle démonstration d'opportunisme. Selon Barack Obama, Nicolas Sarkozy "avait été vivement critiqué en France pour avoir soutenu jusqu'au bout le régime de Ben Ali en Tunisie". Il aurait en contrepartie "soudainement embrassé la cause du peuple libyen". Quand la Coalition attaquera la Libye de Kadhafi, Sarkozy veillera à "ce que le premier appareil à y pénétrer soit français".

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