Radars drones : les premiers verbalisent déjà, où sont-ils ?

Radars drones : les premiers verbalisent déjà, où sont-ils ? De premiers contrôles radars par drones ont été effectués par les forces de l'ordre. Dans l'Essonne, ces drones ont permis d'effectuer 64 verbalisations. Comment fonctionnent-ils, vont-ils se généraliser au-dessus de nos routes ? Voici ce qu'il faut savoir sur ces nouveaux radars drones.

Après les radars leurres, les radars tourelles ultra-performants qui vont remplacer les bonnes vieilles cabines dont la majorité est aujourd'hui hors-service à la suite du mouvement des gilets jaunes et des actes de vandalisme commis sur les radars, voici les radars drones. Expérimentée depuis plusieurs années, la surveillance des routes par drone a franchi une nouvelle étape ces derniers jours, selon le journal Le Parisien.

Dans l'Essonne, des contrôles par drones ont été effectués en mai 2019 sur un tronçon particulièrement accidentogène. Résultat, plus de 60 verbalisations constatées. Très efficace pour voir ce qui se passe sur une grande distance, cette technique est aussi cinquante fois moins coûteuse qu'une surveillance par hélicoptère. L'Etat avait annoncé en 2017 avoir prévu d'investir plus de 100 millions d'euros dans cette technologie mais n'avait pas précisé sa date de mise en service. Des tests avaient eu lieu à l'été 2017 en Gironde sur les autoroutes autour de Bordeaux.

Radars drones : où sont-ils ?

Pour l'heure, la verbalisation a eu lieu sur un seul tronçon de l'Essonne, l'autoroute A126 autour de Chilly-Mazarin, une courte liaison qui permet de relier rapidement l'autoroute A6 à l'autoroute A10. Ces derniers mois, les forces de l'ordre avaient déjà réalisé des opérations coup de poing dans plusieurs départements :

  • Val d'Oise
  • Seine et Marne
  • Hauts de Seine

Ces opérations sont destinées à s'étendre encore : "C'est une nouvelle technologie dont nous allons nous servir de plus en plus souvent, dans des endroits différents", commente le major Bernard à Massy, interrogé par Le Parisien.

Radar drone : que verbalise-t-il ?

Un radar drone peut facilement filmer de nombreux comportements à risques et mesurer des infractions au code de la route comme le non-respect des distances de sécurité ou le franchissement de ligne blanche. Dans l'Essonne, 64 infractions ont été relevées à l'encontre de motards (les conducteurs de deux-roues étaient ciblés pour cette opération) dont 34 franchissements de ligne blanche. Cette infraction est passible d'une amende de 135 euros et d'une perte de trois points sur le permis de conduire.

Radar drone : quel est son fonctionnement ?

Ces engins sont semblables aux quadricoptères de loisir que peut utiliser le grand public. Leur gabarit est imposant (plus d'un mètre de large) et ils sont munis d'une caméra de surveillance. Un pilote formé assure le maniement de l'appareil. Un policier ou un gendarme à moto, posté au sol, peut ainsi visionner ces images et surveiller une grande portion de route, en toute discrétion. Au sol, le signalement des conducteurs en faute est donné aux forces de l'ordre qui n'ont plus qu'à effectuer l'interpellation.

Les limites des radars drones

Avant de pouvoir mesurer directement cette vitesse, les radars drone devront encore être perfectionnés et offrir un degré de précision plus satisfaisant. Des questions se posent aussi sur le risque d'accident en cas de chute suite à une panne en vol. Des limites juridiques existent aussi (survol de zones privées, qualité des images...).

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