Gone Girl : synopsis, bande-annonce, casting, streaming, avis... GONE GIRL. David Fincher signe un thriller salué par la critique et le public avec Gone Girl, sorti en 2014, avec Rosamund Pike et Ben Affleck.

Synopsis - Nick Dunne (Ben Affleck) et sa magnifique femme, Amy (Rosamund Pike), partent de New York pour revenir dans leur ville natale de North Carthage, dans le Missouri. Avec l'argent placé par Amy, Nick ouvre un bar. Le jour de leur 5e anniversaire de mariage, Nick signale la disparition d'Amy. Au départ, il reçoit un grand soutien de la population dans sa quête pour la retrouver. Mais peu à peu, Nick devient le suspect de l'assassinat de sa femme. Quand la police s'intéresse à lui et commence à l'interroger, la vie maritale que Nick décrit est très différente de celle racontée par Amy dans son journal intime. Et Nick n'est pas si innocent qu'il le laisse entendre. D'ailleurs, il entretient une liaison extra-conjugale. Basé sur le roman et un scénario de Gillian Flynn.

Gone Girl a fait polémique à sa sortie, les raisons

Gone Girl a fait sensation à sa sortie en salles en 2014. Le thriller de David Fincher a été très bien reçu par la critique et le public, mais a fait l'objet d'une polémique sur sa deuxième partie et son dénouement. Sans rien en dévoiler aux spectateurs qui ne l'ont pas encore découvert, Gone Girl est accusé par Joan Smith (Le Guardian, 2014) de "recycler des mythes sur le viol", rappelant que les fausses déclarations de viol sont très rares. Osez le féminisme publie de son côté un article accusant le long-métrage de "virer à l'illustration parfaite des thèses masculinistes" : "Amy incarne le cliché patriarcal de la perversion féminine idéale, qui utilise la violence psychologique, prétendue arme favorite des femmes, pour humilier et blesser son mari. [...] A contrario, Nick apparaît comme un pauvre homme victime des femmes".

L'association féministe estime ainsi que l'intrigue du long-métrage utilise "la rhétorique essentialiste éculée de la femme perverse, cliché ô combien populaire dans la littérature, les arts et le cinéma". "Il est extrêmement dommageable d'une part, de mettre en exergue une violence féminine qui est un phénomène totalement minoritaire et, d'autre part, de banaliser et justifier ainsi la violence masculine en provoquant l'empathie et l'adhésion du spectateur."

La scénariste répond aux polémiques sur Gone Girl

En 2013, alors que le journaliste de Time Out décrit la conclusion de Gone Girl comme "clivant", la scénariste et autrice du roman Gillian Flynn explique qu'elle a voulu prendre un contre-pied de l'image de la femme naturellement bonne et bienveillante. "J'ai passé 24 heures à hésiter et à me dire 'j'ai tué le féminisme. Pourquoi ai-je fait ça ? Zut ! C'est pas ce que je voulais', explique-t-elle un an plus tard dans le New York Times. Et puis très vite, je me suis sentie très à l'aise avec ce que j'avais écrit." Au cours de cette interview, l'autrice répond que lorsque ce sont des hommes qui créent des personnages masculins mauvais, on les appelle des anti-héros : pourquoi ne ferait-on pas la même chose avec Amy, s'interroge-t-elle. 

De son côté, Rosamund Pike a expliqué en interview de Première que "Gillian Flynn, dans le roman, part de l'idée que les femmes aiment jouer les " filles cools " quand elles rencontrent un homme : insouciantes, chaleureuses, jamais colériques. Mais si vous jouez ce rôle trop longtemps, que vous n'exprimez aucune colère ou aucun sentiment, vous ouvrez la porte aux ressentiments et courez à l'explosion. Ce qui intéresse vraiment l'auteur dans le roman, c'est la colère chez les femmes. C'est un sentiment qu'on associe rarement aux femmes dans la culture et les médias."