René Laennec : biographie de l'inventeur du stéthoscope

René Laennec : biographie de l'inventeur du stéthoscope BIOGRAPHIE RENE LAENNEC - Le stéthoscope de René Laennec est une invention importante dans l'Histoire de la médecine. Cette grande invention est encore utilisée de nos jours.

Biographie courte de René Laennec - Théophile-René-Marie-Hyacinthe Laënnec, ou René Laennec, est issu de la noblesse de robe et d'une lignée d'avocats. Sa mère meurt de tuberculose alors qu'il n'est âgé que de cinq ans, et son père, incapable de s'en occuper, remet le jeune René à son frère médecin-chef de l'Hôtel Dieu de Nantes. Sous ce patronage, René Laennec commence une formation médicale, d'abord militaire, à Nantes puis Brest. Il est ensuite étudiant libre à l'École de santé de Paris. Très tôt, il se penche sur les maladies respiratoires et cardiaques, aux côtés de Corvisart ou Dupuytren. Il écrit tous les mois dans le Journal de la Médecine, dirigé par Corvisart, des petits mémoires qui le feront connaître. Il reçoit plusieurs prix au niveau national, et découvre en collaboration avec Gaspard-Laurent Bayle la lésion de la tuberculose : le tuberculome. Son doctorat achevé (1804), il se consacre pendant dix ans à des cours privés qu'il donne chez lui, à Paris. En 1814, à la chute de l'Empire, il soigne de jeunes soldats bretons malades du typhus, étant le seul à les comprendre.

En 1816, sa carrière décolle lorsqu'il se fait nommé à l'hôpital Necker. Concentré sur les affections pulmonaires, il utilise la méthode de percussions de l'autrichien Leopold Auenbrugger qui consiste à frapper les doigts au niveau de l'organe souhaité pour se renseigner de son état. En 1816, la légende dit que René Laennec a utilisé une feuille de papier roulée en tube pour écouter le cœur d'une jeune fille dont l'embonpoint et la pudeur empêchait l'auscultation. Ce "pectoriloque" est le début d'une nouvelle pratique : relier les bruits internes à des lésions anatomiques, très utile pour le diagnostic de maladies respiratoires. Pendant deux ans, il étudie et classe les différents bruits du thorax dans son Traité d'auscultation médiate, qu'il publie en 1819. Sa classification permet à la médecine un bond en avant prodigieux, et reste toujours utilisée aujourd'hui. Il invente également le mot "stéthoscope", du grec stethos "poitrine".

En 1822, René Laennec est nommé à la chaire de Médecine pratique du Collège de France. Il réorganise la Faculté de médecine, et obtient une chaire à l'hôpital de la Charité à Paris. Il est reconnu par ses pairs, ses élèves et ses amis, parmi lesquels il compte le célèbre Châteaubriand ou la Duchesse de Berry. De nombreux témoignages attestent du caractère pieux de l'homme et de sa charité envers les pauvres qu'il soigne gratuitement. Il meurt dans le manoir familial de Kerlouarnec en Ploaré, atteint d'une phtisie à 45 ans, et lègue à un ami dans son testament le stéthoscope qu'il jugeait être "le plus grand héritage de sa vie".

René Laennec : dates clés

17 février 1781 : Naissance de René Laennec
René Laennec est né le 17 février 1781 à Quimper en Bretagne.
1816 : Invention du stéthoscope
Le stéthoscope fut inventé en 1816 par le médecin français René Laennec. On raconte qu'un jour, il devait ausculter une jeune femme qui souffrait probablement de troubles cardiaques. Gêné, il demanda un cahier qu'il enroula et posa sur la poitrine de la patiente. Il fut surpris de constater à quel point on entendait mieux les battements de cœur. L'observation médiate (par opposition à immédiate) était née. Il perfectionna son instrument et lui donna finalement le nom de stéthoscope.
13 août 1826 : Mort de René Laennec
René Laennec meurt à l’âge de 45 ans à Douarnenez. Il décède de phtisie, ce qui est particulièrement ironique pour un homme qui a passé la plus grande partie de sa vie à étudier les maladies pulmonaires. Quelques années plus tôt, il avait inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur. Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.

Médecine