Synopsis - Projection des vidéos de l'artiste Minia Biabiany (lauréate du prix Sciences Po pour l'art contemporain 2019) autour de la question du lieu, de la Gwadloup. Comment pouvons-nous dire et relater cette terre?? Comment pouvons-nous reprendre la trame d'un récit oublié?? Les récits développés dans les vidéos Toli Toli (2018, 10 min), Pawol sé van (2020, 13 min) et Musa (2020, 14 min) sont la construction d'un entremêlement (la situation du pays Gwadloup) que nous ne pouvons démêler. Soufflent aussi dans ces vidéos : l'ouragan, la mer, le vent, la mer qui libère nos pieds des boises?; le corps, le ventre, que nous devons nous réapproprier pour nous reconnecter au pays, pour refaire lien?; l'action de tisser, qui est une pratique oubliée?; la sexualité, qui est une plante qui repousse?; le papillon, mort dans l'oreille de Minia?; l'ouragan, qui déblaie des rois de Naples (je répète ce que j'avais déjà dit là-bas). Peut-être que le vent montera, que les voix des conques débrouilleront le secret d'une émancipation, car nous savons pour le chlordécone, pour le sulfure d'hydrogène et l'ammoniac dégagés par les algues brunes, pour les touristes rouges en maillots de bain, pour les territoires en alerte rouge.