Pasquale Paoli : biographie courte, dates, citations

BIOGRAPHIE DE PASQUALE PAOLI - Patriote corse, Pasquale Paoli est né le 6 avril 1725. Il est mort le 5 février 1807.

Biographie courte de Pasquale Paoli -

Le père de la patrie corse

Fils du patriote corse Hyacinthe Paoli qui joua un grand rôle lors de la rébellion de 1735, Pasquale (Pascal en français) Paoli vécu une partie de sa jeunesse à Naples après l’exil de son père. Engagé dans l’armée, il est appelé par ses compatriotes indépendantistes en 1755 pour prendre part à la rébellion contre Gênes. Débarqué sur l’île le 29 avril 1755, il prend rapidement la tête du mouvement en tant que « général de la nation ». Le 14 juillet 1755, il proclame l’indépendance de l’île. Tandis que les Génois se réfugient dans quelques places fortes telles que Calvi, il gouverne le pays pendant près de quinze ans. Il promulgue une constitution républicaine, crée une monnaie, fait de Corte la capitale et la ville universitaire du pays.

Paoli et la Corse française

Cependant, après avoir signé un traité avec Gênes, la France s’empare de la Corse et bat les indépendantistes à la bataille de Ponte-Novo. Paoli s’exile alors en Angleterre accompagné de 500 ou 600 partisans, le 13 juin 1769. Après la Révolution Française, il est sollicité par l’Assemblée constituante pour prendre en charge le département. C’est d’ailleurs à cette période que la Corse devient officiellement française. Cependant, défenseur de l’identité corse, il se brouille avec les Jacobins. En 1793, il est désigné comme responsable de l’échec d’une action militaire en Sardaigne. Sachant que les têtes peuvent facilement tomber, Paoli refuse de se rendre à Paris pour s’expliquer. Il est alors déclaré traître à la Patrie et entre sécession. Acteur du rapprochement avec l’Angleterre, il reçoit le soutien des Corses qui le nomment officiellement « Père de la Patrie » (Babbu di a patria corsa).

Mais l’épisode anglais tourne court. Paoli n’obtient pas le poste espéré et doit rejoindre l’opposition. De surcroît, un autre héros corse émerge, le général Bonaparte. Paoli décide de se retirer à Londres où il mourra le 5 février 1807.

Pasquale Paoli : dates clés

29 avril 1755 : Paoli appelé en Corse
Fils de Hyacinthe, personnage qui avait dirigé la lutte d’indépendance en 1734, Pascal Paoli est appelé par les insurgés corses. Il débarque sur l’île le 29 avril. Rapidement, il sera nommé à la tête du mouvement indépendantiste.
14 juillet 1755 : Paoli est élu général en chef de la Corse
Arrivé en avril pour rejoindre les insurgés corses qui luttent contre Gênes, Pascal Paoli est désigné général de la nation. Il proclame alors l’indépendance de l’Etat corse. Dans les années qui suivent, après s’être imposé aux autres chefs corses, il entreprend la rédaction d’une constitution démocratique, réforme la justice, lance des plans économiques et fait frapper une monnaie. Gênes se replie dans quelques places fortes qu’elle ne maintient que grâce à l’aide française. Dans l’incapacité de prendre Calvi, Paoli compense en faisant construire un nouveau port, l’Île-Rousse. En 1765, une université est crée à Corte, désormais capitale de l’île.
9 mai 1769 : La bataille de Ponte-Novo
Les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo (Haute-Corse). C'est la fin d'une guerre de 40 ans qui a mis aux prises le peuple corse, mené par Pascal Paoli, avec la République de Gênes puis le Royaume de France. En 1796, le général Napoléon Bonaparte, réprimera la tentative de sécession de Pascal Paoli allié aux Anglais. Depuis, la Corse est restée française.
2 avril 1793 : La Convention déclare Paoli "traître à la Patrie française"
Suite à l’échec de l’expédition de Sardaigne, Pascal Paoli est désigné "traître à la Patrie française" par la Convention. Celle-ci l’avait sommé de venir se justifier à Paris, ce qu’il avait refusé. En réponse, il réunit une Consulte et rompt les liens avec la Convention pour se tourner vers l’Angleterre. Celle-ci répond favorablement mais pour mieux écarter Paoli du pouvoir.
1 octobre 1796 : L’armée française reprend le contrôle de la Corse
Alors que Paoli s’est exilé à Londres, la Corse regarde avec envie la France qui doit en partie sa gloire à un Corse, Napoléon Bonaparte. Quant aux Anglais, c’est avec inquiétude qu’ils scrutent les mouvements de ce général impétueux. En octobre 1796, bien plus soucieux des îles britanniques que de la Corse, ils rassemblent leurs troupes et abandonnent l’île de beauté aux Français. Dès lors, bénéficiant rapidement d’un statut spécial sous Napoléon, la Corse ne quittera plus la France.