Gaspard de Coligny : biographie courte du chef protestant

BIOGRAPHIE GASPARD DE COLIGNY - Chef protestant, Gaspard de Coligny est né le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing (France). Il est mort le 24 août 1572 à Paris lors de la Saint-Barthélemy.

Biographie courte de Gaspard de Coligny - Gaspard de Châtillon, sire de Coligny, grandit dans la foi catholique. Homme de guerre populaire, il s’est battu courageusement contre les Espagnols lors du siège de Saint-Quentin, en 1557. Au lendemain de la mort du roi Henri II, il se convertit au protestantisme et se retrouve rapidement au sommet des réformés, en compagnie du prince de Condé. Misant sur la négociation, il n’en prend pas moins les armes lorsque cela est nécessaire. Défait à Jarnac puis à Moncontour, il parvient à négocier la paix de Saint-Germain, octroyant d’importants privilèges aux protestants.

Dès lors, Gaspard de Coligny occupe une place de choix à la cour du roi Charles IX, lequel est particulièrement attentif à ses conseils. Aussi, lorsque Coligny parle d’intervenir aux Pays-Bas, il attise encore davantage la haine et l’inquiétude des catholiques, notamment des Guise et de la reine Catherine de Médicis. Henri de Guise, persuadé que Coligny est l’instigateur du meurtre de son père, organise une tentative d’assassinat à son encontre. La reine mère aurait donné son approbation. Mais la tentative échoue et conduit au massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572. Coligny est alors l’un des premiers protestants mis à mort.

Gaspard de Coligny : dates clés

16 février 1519 : Naissance de Gaspard II de Coligny, amiral de France
Gaspard de Coligny naît le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing. Amiral français et commandant militaire des Huguenot, il grandit dans la foi catholique mais se convertit au protestantisme au lendemain de la mort du roi Henri II. Homme de dialogue, il n'hésite pas à prendre part à tous les conflits qui opposent les protestants aux catholiques. Lors du massacre de la Saint-Barthélemy, en août 1572, il est l'un des premiers protestants à être assassiné.
18 février 1563 : Assassinat de François de Guise
Alors qu’il assiège la ville d’Orléans, le duc de Guise, dit "le Balafré", est assassiné par un protestant répondant au nom de Jean de Poltrot de Meré. On soupçonnera Coligny d’avoir été l’instigateur du meurtre.
23 août 1568 : Début de le troisième guerre de religion en France
La troisième guerre de Religion en France débute le 23 août 1568 lorsque Condé et Coligny fuient la Bourgogne pour la ville de La Rochelle. Les tensions entre catholiques et protestants sont telles que la Paix de Longjumeau devient caduque. Les batailles se déroulent à l'ouest de la France et au sud de la Loire. Les protestants subissent plusieurs revers et Condé est tué le 13 mars 1569 lors de la prise de Jarnac.
13 mars 1569 : Les protestants vaincus à Jarnac
La troisième guerre de Religion vient d’éclater suite à la décision du roi, Charles IX, toujours sous l’influence de Catherine de Médicis, d’ordonner l’arrestation du prince de Condé. Contraints de reprendre les armes, les protestants doivent affronter une nouvelle fois les catholiques. La bataille de Jarnac se clôt finalement sur la défaite des huguenots et sur la mort de Condé.
25 juin 1569 : Bataille de La Roche-l'Abeille
La bataille de La Roche-l'Abeille du 25 juin 1569 s'insère dans la liste des combats de la troisième guerre de Religion en France, entre catholiques et protestants. Suite à l'assassinat du duc de Condé, Coligny mène les troupes protestantes et affronte le colonel général de l'armée royale, Philippe Strozzi. Les protestants remportent le combat et forcent le passage qui leur permet de prendre la route du Sud et du Périgord. Philippe Strozzi est fait prisonnier.
3 octobre 1569 : Victoire de Moncontour
Le duc d'Anjou l'emporte face aux hommes de Coligny. Avec la bataille de Jarnac, qu'il a également remporté sur les protestants quelques mois plus tôt, on attribue au futur Henri III des mérites militaires personnels. Pourtant il n'avait fait que suivre les ordres des vieux généraux expérimentés Cossé et Tavannes. Il deviendra roi de France à la mort de son frère Charles IX en 1574.
22 août 1572 : Coligny manque d’être assassiné
Gaspard de Coligny, qui a de plus en plus d’influence sur le roi Charles IX, suscite la méfiance de Catherine de Médicis et ravive la haine des catholiques. Le chef des protestants tente de convaincre le roi d’intervenir aux Pays-Bas contre l’Espagne. C’est sans doute la raison pour laquelle les Guise, fervents défenseurs du catholicisme, tentent de l’assassiner. Il en réchappe de justesse, mais l’événement déclenche le massacre de la Saint-Barthélemy, deux jours plus tard. Coligny sera d’ailleurs l’un des premiers protestants mis à mort.
24 août 1572 : Le massacre de la Saint-Barthélemy
Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, les protestants, réunis à Paris pour le mariage de leur chef Henri de Navarre avec Marguerite de Valois, sont massacrés. Deux jours plus tôt, la tentative d’assassinat de Coligny, probablement organisée par les Guise, avait fait naître un dangereux climat de tensions. Aussi, Catherine de Médicis redoutait d’être renversée par les Guise mécontents de sa politique conciliante avec les protestants. Elle se méfiait également de l’influence de Coligny sur son fils, Charles IX. Pour cette raison, elle aurait devancé les catholiques en convainquant son fils d’ordonner le massacre des chefs protestants. Lorsque le tocsin de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois retentit, les Parisiens se déchaînent sur les protestants, hommes, femmes et enfants. Le massacre fait 3 000 victimes et se poursuivra en province jusqu’au mois d’octobre. Quant à Henri de Navarre, il est contraint de se convertir. C'est l'un des épisodes les plus tragiques des guerres de Religion qui ont ensanglanté le royaume entre 1562 et 1598.
24 août 1572 : Décès de Gaspard II de Coligny
Gaspard II de Coligny est né le 16 février 1519, à Chatillon-sur-Loing. Fils d'un maréchal de France, il le devient à son tour en 1552, sous le règne d'Henri II. Gouverneur de Picardie mais surtout militaire gradé confirmé, il refuse les violences contre les protestants réformistes. Sous la régence de Catherine de Médicis, il se convertit au protestantisme et devient un chef de guerre huguenot actif durant les guerres de Religion. Il meurt assassiné le 24 août 1572.