Jimmy Carter : quel est son état de santé ?

Jimmy Carter : quel est son état de santé ? L'état de santé de Jimmy Carter se dégrade. A 98 ans, l'ancien président des Etats-Unis a décidé de ne plus recevoir de soins

Jimmy Carter semble vivre ses dernières semaines. A 98 ans, l'ancien président des Etats-Unis (1977-1981) a décidé d'arrêter son traitement contre la maladie et est entré en soins palliatifs. C'est à son domicile, en Géorgie (sud-est du pays), que le plus vieil ex-locataire de la Maison blanche encore en vie a décidé de "passer le temps qui lui reste", selon des informations transmises par sa fondation. Si la nature de ses problèmes de santé ne sont pas exactement connus, le nonagénaire a, ces dernières années, connu une série d'hospitalisations : d'abord pour combattre un cancer dont il est parvenu à guérir en 2015, puis pour des problèmes cérébraux et urinaires. A présent, il ne souhaite plus subir "une intervention médicale supplémentaire", préférant rester autour de ses proches. Dans ce court communiqué, la Fondation Carter précise que la famille de l'ancien président "demande de l'intimité pendant cette période"

Biographie de Jimmy Carter

James Earl Carter, plus connu sous le nom de Jimmy Carter est le trente-neuvième président des États-Unis. Il voit le jour le 1er octobre 1924 à Plains, dans l'État de Géorgie. Il grandit dans un environnement rural marqué par la religion Baptiste. Brillant étudiant, il fréquente l'université Georgia Southwestern College et l'United States Naval Academy, dont il sort diplômé en 1946, année de son mariage avec Rosalynn Smith, mère de ses quatre enfants. Puis, il intègre la Navy, pour qui il travaille à différents programmes, dont un sur les sous-marins nucléaires. En 1953, il quitte l'armée pour retourner dans sa ville natale, où il se consacre à la culture de l'arachide tout en s'impliquant activement dans la vie religieuse locale.

Il se lance en politique en siégeant à la Commission scolaire de Plains, à la suite de quoi il obtient deux mandats de sénateur représentant l'État de Géorgie. De 1971 à 1975, il est gouverneur de ce même État. Un de ses thèmes de prédilection est la lutte contre la ségrégation raciale. En 1976, il est élu président des États-Unis, comme candidat du Parti démocrate.

Pendant quatre ans, son mandat est marqué par ses mesures en matière de politique extérieure avec notamment les traités sur le canal de Panama ou les accords de Camp David. Sa politique intérieure s'affirme autour de thématiques fortes comme la création des ministères de l'Énergie et de l'Éducation nationale ainsi que la protection de l'environnement. Mais la crise des otages à l'ambassade américaine de Téhéran ou la gestion de l'économie liée au deuxième choc pétrolier ont un fort retentissement dans l'opinion publique et font partie des raisons pour lesquelles il n'est pas réélu en 1981.

En 2002, il reçoit le Prix Nobel de la paix. Le 8 janvier 2009, il participe à un déjeuner à la Maison Blanche ayant pour but de réunir les présidents des États-Unis encore vivants. Avec sa participation, sont présents : George H. W. Bush, Barack Obama (alors président élu mais non encore en fonction), George W. Bush (le président en fonction), George Bush et Bill Clinton.

Jimmy Carter : dates clés

1 octobre 1924 : Naissance de Jimmy Carter
Le 1er octobre 1924, celui qui deviendra le 39e président des États-Unis, Jimmy Carter, voit le jour en Géorgie. Après un passage dans la Navy, Jimmy Carter entame son parcours politique au début des années 1960. Lors des élections de 1976, Jimmy Carter se positionne comme le candidat démocrate à la présidence, une présidence qu'il remporte avec 50,1% des votes face à Gerald Ford. De nombreuses réussites politiques viendront marquer le mandat de Jimmy Carter, remplacé en 1981 par Ronald Reagan.
2 novembre 1976 : Election de Jimmy Carter
Le 2 novembre 1976, Jimmy Carter est élu président des Etats-Unis avec l'étiquette du Parti démocrate, face à Gérald Ford (Parti républicaine), dans l'une des élections présidentielles les plus serrées outre-Atlantique. Jimmy Carter s'impose en recueillant 50,08% des voix et succède à Richard Nixon. Il prend officiellement ses fonctions le 20 janvier 1977.
17 septembre 1978 : Signature des accords de Camp David
Le président égyptien Anouar El Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin sont réunis par le président des Etats-Unis Jimmy Carter à Camp David, dans le Maryland. Après treize jours de négociation, les discussions débouchent sur la signature d'un "accord-cadre sur la conclusion de la paix entre l'Egypte et Israël". Les Israéliens se retirent du Sinaï trois mois plus tard permettant ainsi la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays.
4 novembre 1979 : Prise d'otage de Téhéran
Alors que les Etats-Unis accueillent depuis le 22 octobre le shah, exilé au Mexique après la révolution islamique de janvier 1979, 400 étudiants s’attaquent à l’ambassade américaine de Téhéran. Retenus dans un premier temps par les Marines, ils investissent rapidement les lieux et prennent 63 personnes en otage ainsi que des membres de l'administration. Leurs revendications sont claires, la libération des otages se fera en échange de la livraison du shah pour qu’il soit jugé en Iran. Mais les Etats-Unis ne souhaitent ni livrer leur ancien allié qu’ils reçoivent pour raisons médicales, ni céder devant Khomeiny, soupçonné d’être responsable de cette opération. Jimmy Carter fait alors le choix des rétorsions économiques et suspend notamment les importations de pétrole en provenance d’Iran. Mais en vain, alors que seulement treize otages seront libérés dans les premières semaines, cinquante-deux devront attendre 444 jours et l’élection de Reagan pour retrouver la liberté.
20 janvier 1981 : Libération des otages de Téhéran
L’élection de Ronald Reagan à la présidence des Etats-Unis met un terme aux 444 jours de captivité des otages de Téhéran. Le succès du nouveau président est total et l’humiliation de Jimmy Carter également. Ce dénouement immédiat fait naître doutes et polémiques sur la nature des transactions engagées entre le Parti républicain et le gouvernement iranien : l’entourage de Reagan aurait fait en sorte que les preneurs d’otages attendent l’élection du président pour relâcher leur victime, et la négociation aurait porté sur la vente d’armement. Toutefois, deux commissions d’enquête parlementaires rejetteront cette hypothèse. En fait, Reagan a choisi la voie de la négociation et permis le dégel des fonds iraniens contre la libération des otages.

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