Georges Danton : biographie courte, dates, citations

BIOGRAPHIE GEORGES DANTON - Révolutionnaire français, Georges Jacques Danton est né le 26 octobre 1759 à Arcis-sur-Aube. Il est mort le 5 avril 1794 à Paris. Il fut guillotiné.

Biographie courte de Danton - Georges Jacques Danton est un révolutionnaire français né en 1759 à Arcis-sur-Aube. Dans son adolescence, il part pour Paris, où il a trouvé une place comme clerc chez le procureur Maitre Vinot. En 1784, il décide de s’inscrire à la faculté de Reims pour obtenir une licence de droit. Après son obtention, il rejoint de nouveau Paris en tant qu’avocat stagiaire. Inconnu avant la Révolution, il s’inscrit au club des Cordeliers dans son quartier. Il est vite remarqué car c’est un très grand orateur au style inimitable. On le surnomme alors le « Mirabeau de la canaille ». Lors de la chute de la monarchie en 1792, il devient l’un des chefs de file de la Révolution. Il rejoint ensuite le club réputé des Jacobins, au sein duquel il côtoie tous les grands révolutionnaires comme Desmoulins ou Robespierre. Danton prépare les grandes journées de Révolution, mais n’y participe jamais.

Stratège, mais Indulgent

Il est nommé ministre de la Justice en 1792. Stratège, il permet d’éviter, entre autres, une première rébellion vendéenne et l’offensive prussienne. Il refuse d’abandonner Paris lorsque le 2 septembre, le duc de Brunswick occupe Verdun. Pour convaincre, il prononce une phrase restée dans la postérité : « Pour vaincre, il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée ». Elu député de Paris le 5 septembre, il quitte son ministère et commence à s’opposer à Robespierre qui fait pourtant partie des Montagnards tout comme lui. Il vote la mort de Louis XVI en janvier 1793 et instaure le Tribunal révolutionnaire en mars de la même année. Il fait son entrée au Comité de salut public. Rapidement, on lui reproche de ne pas s’être opposé aux contre-révolutionnaires et d’être trop modéré. Il est alors déchu de la direction du Comité au profit de Robespierre le 10 juillet 1793. Il n’adhère plus aux nouvelles lois qui sont appliquées, notamment au niveau de la déchristianisation, et lance le mouvement des Indulgents en espérant voir les actes de Terreur diminuer. Robespierre tente alors d’écarter tous les radicaux et dantonistes, si bien que le 30 mars 1794, Saint-Just (proche de Robespierre) fait exécuter Danton et ses partisans. Quelques secondes avant d’être guillotiné, il lancera à son bourreau la phrase restée célèbre « Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut bien la peine ».

Georges Jacques Danton : dates clés

26 octobre 1759 : Naissance de Georges Jacques Danton
Georges Jacques Danton, l'une des figures les plus importantes de la Révolution française, naît en Champagne le 26 octobre 1759. Cet avocat, exceptionnel orateur, est souvent représenté, à tort, comme le grand rival de Robespierre. Vivement attaqué par les Girondins, Danton prôna la paix et la solidarité à une époque où les nouveaux dirigeants de la France préféraient la Terreur. Il meurt guillotiné à Paris le 5 avril 1794.
10 mars 1793 : Création du Tribunal révolutionnaire
La Convention met en place le Tribunal criminel extraordinaire communément appelé "Tribunal révolutionnaire". Les jurés sont choisis en nombre égal dans tous les départements. Le tribunal dépend directement de l'accusateur public, Fouquier-Tinville, qui décide si les suspects doivent être traduits ou non en justice. Ses sentences seront souvent radicales : l'acquittement ou la guillotine. Le but de cette cour de justice est selon les révolutionnaires de lutter contre "toute entreprise contre-révolutionnaire, tout attentat contre la liberté, tout complot royaliste." En faisant allusion à la période de troubles et de massacres que vit la France, Danton déclare : "Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être." Le tribunal révolutionnaire fonctionnera à plein régime jusqu'au 31 mai 1795, date à laquelle il sera définitivement supprimé.
3 février 1794 : La Convention abolit l'esclavage
Sur une proposition des députés René Lavasseur, Delacroix et Danton, l'esclavage est aboli sur tout le territoire de la République Française. A la tribune, les représentants de Saint-Domingue, principale colonie française, sont ovationnés. La loi du 16 pluviôse an II sera transgressée dès 1799 quand la traite reprendra au Sénégal. En 1802, le Premier consul Napoléon Bonaparte rétablira l'esclavage en France. Le commerce des esclaves continuera d'être exercé jusqu'au 27 avril 1848, date à laquelle il sera définitivement aboli cette fois par la IIème République.
5 avril 1794 : Danton et Desmoulins à l'échaffaud
Danton, Camille Desmoulins, Hérault de Séchelles et Fabre d'Eglantine sont arrêtés, jugés par un tribunal révolutionnaire puis guillotinés. Robespierre et Saint-Just qui dominent la Convention entendent ainsi chasser les "indulgents" du pouvoir.