Jan Van Eyck : biographie du peintre, auteur des "Époux Arnolfini"

Jan Van Eyck : biographie du peintre, auteur des "Époux Arnolfini" BIOGRAPHIE JAN VAN EYCK - Peintre flamand, Jan Van Eyck est connu pour sa peinture au réalisme méticuleux. Innovant dans la réalisation de ses œuvres, il est considéré comme la figure majeure du mouvement primitif flamand.

Biographie courte de Jan van Eyck - Jan Van Eyck, réputé pour sa technique de la peinture à l'huile et le réalisme de ses portraits fut l'un des grands peintres de l'art flamand du début du XVe siècle. Né vers 1390 à Maaseik en Belgique, on lui attribue une quarantaine d’œuvres marquantes parmi lesquelles Les Époux Arnolfini, La Vierge du chancelier Rolin, et le retable de l'Adoration de l'Agneau mystique, devenu un symbole de la peinture occidentale. Bien que le parcours de Jan Van Eyck soit peu connu des historiens d'art, les documents officiels font état de sa fonction de peintre en 1422 à la cour de Jean de Bavière, prince-évêque de Liège à La Haye. À la mort du prince en 1425, Jan Van Eyck passe au service de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, et obtient le titre de peintre ducal en même temps qu'une honorable pension à vie. Il remplit aussi des fonctions diplomatiques, et effectue des pèlerinages en Terre Sainte pendant les périodes de croisades de Philippe le Bon.

Par ailleurs, Van Eyck collabore avec son frère aîné, Hubert Van Eyck, lui aussi peintre à la cour. Ensemble, ils composent le retable de l'Adoration de l'Agneau mystique. Considéré aujourd'hui comme l'oeuvre majeure de Jan Van Eyck, celle-ci caractérise l'école flamande par sa structure en trois volets et sa composition riche de 300 figures. Premier artiste à signer ses œuvres, Jan Van Eyck peint avec un réalisme inédit pour l'époque. Représentant essentiellement des scènes religieuses et des portraits, il révolutionne la technique de la peinture à l'huile, dont il obtient des tonalités très lumineuses. Les portraits officiels qu'il effectue généralement sur commande, fondent la technique du portrait occidental. Pour la première fois, les visages y sont représentés de trois quarts. Jusqu'à la fin de sa vie, Jan Van Eyck continue à partager son temps entre peinture et diplomatie avant de s'éteindre le 9 juillet 1441 à Bruges (Belgique) à l'âge de 51 ans.

Les œuvres de Jan Van Eyck

Jan Van Eyck - Représentations de la Vierge Marie et de Jean le Baptiste - L'Agneau mystique
Deux panneaux issus du retable de "l'Agneau mystique" représentant la Vierge Marie et Jean le Baptiste (Jan van Eyck et Hubert van Eyck, 1432) © SIPA/2001311151

À partir des années 1430, alors qu'il est au service du duc de Bourgogne à Bruges, Jan Van Eyck réalise ses œuvres les plus célèbres. Il se consacre principalement à la peinture de portraits, (Portrait de Giovanni Arnolfini, vers 1438, Portrait de Margareta van Eyck, 1439), mais aussi de scènes religieuses, notamment des représentations de la Vierge Marie (La Vierge au chanoine Van der Paele entre 1434 et 1436, La Vierge au chancelier Rolin, vers 1435). Parallèlement à son travail pour le duc, il effectue d'importantes commandes privées telles que Les Époux Arnolfini en 1434 . En 1432, il livre son chef-d'oeuvre, L'Agneau mystique, un retable débuté par son frère décédé en 1426, Hubert van Eyck. Composé d'un total de 24 panneaux, ce polyptyque représentant des personnages bibliques se distingue par un style réaliste inédit dans lequel l'idéalisation de la tradition médiévale cède la place à une observation rigoureuse de la nature.

L'Homme au turban rouge, l'Autoportrait présumé de Jan Van Eyck

Jan Van Eyck - L'Homme au turban rouge (autoportrait)
"L'Homme au turban rouge", autoportrait présumé de Jan van Eyck (1436) © Amer Ghazzal/Shuttersto/SIPA

En 1433, Jan Van Eyck peint L'Homme au turban rouge, une oeuvre aujourd'hui considérée comme étant son propre autoportrait. Bien qu'aucune preuve directe ne puisse confirmer qu'il s'agisse véritablement de lui, certains détails comme le costume de l'homme représenté sur la peinture semblent appropriés pour un homme de la position sociale de Jan Van Eyck. Le couvre-chef représenté sur le tableau n'est d'ailleurs en réalité pas un turban, mais un chaperon souvent porté par la bourgeoisie à cette époque. À l'image des autres portraits réalisés par le peintre, le modèle est ici représenté le visage de trois-quarts, les yeux fixés vers le spectateur, ce qui constitue une innovation majeure pour l'époque. Peint avec un grand souci du détail, l'homme qui arbore un visage calme et une attitude impassible n'est pas idéalisé. Animé par une volonté de réalisme, Jan Van Eyck qui ne cache pas les défauts du visage de ses modèles les représente en effet avec objectivité.

Les Époux Arnolfini de Jan Van Eyck

Jan van Eyck - Les Époux Arnolfini
"Les Époux Arnolfini", peinture de Jan van Eyck (1434) © flik47 - 123RF

Durant les années 1430, Jan Van Eyck peint régulièrement pour de riches aristocrates. C'est le cas du couple Arnolfini, de riches marchands italiens établis à Bruges. En 1434, Jan Van Eyck réalise en effet leur double portrait dans un tableau intitulé les Époux Arnolfini. Peinte avec minutie et réalisme, l'oeuvre semble célébrer le mariage ou les fiançailles du couple. La jeune femme semble notamment être enceinte. Toutefois, de nombreuses incertitudes concernant l'identité réelle des personnages tout comme la nature de la scène représentée confèrent encore aujourd'hui au tableau un caractère énigmatique. Caractéristique de l'art primitif flamand, l'oeuvre de Jan Van Eyck est marquée par une forte impression de profondeur. Le miroir, accroché sur le mur du fond, au centre de la pièce rendra d'ailleurs la toile célèbre. Si celui-ci reflète les deux personnages principaux du tableau, il représente également deux autres silhouettes semblant être témoins de la célébration. Peignant une oeuvre dans l'oeuvre Jan Van Eyck produit ici une véritable mise en abyme et accentue encore davantage le mystère autour de son célèbre tableau.

Jan Van Eyck : dates clés

1390 : Naissance du peintre Jan Van Eyck
C'est en 1390 que le peintre Jan Van Eyck voit le jour. Né dans un territoire soumis à l'autorité du prince-évêque de Liège, Jan Van Eyck est très vite pris en charge par Jean de Bavière. Réputé pour ses portraits réalistes et minutieux, le peintre flamand est l'un des premiers à avoir apposé sa signature sur ses œuvres. Parmi les plus célèbres, le "Portrait des époux Arnolfini" ou le retable de "L'adoration de l'Agneau mystique" dévoilent une partie de l'étendue du talent de l'artiste décédé en 1441.
1426 : Mort du peintre Flamand Hubert Van Eyck, frère de Jan Van Eyck
Le peintre flamand Hubert Van Eyck (né en 1366 à Maaseik, Limbourg), probablement le frère aîné de Jan, disparaît à Gand (Belgique). Faisant partie des fondateurs de l'école flamande du XVe siècle dite des « primitifs », on lui attribue l'ébauche du grand retable de "l'Agneau mystique", que Jan aurait terminé après sa mort, quand bien même cette assertion fut soumise à caution chez certains historiens et spécialistes, les documents mentionnant l'activité d'Hubert ayant été jugés apocryphes.
1434 : Jan Van Eyck peint "Les Epoux Arnolfini"
Le peintre flamand Jan Van Eyck (1390-1441) achève la composition de son chef-d'œuvre, "Les Époux Arnolfini", peinture (huile) sur bois (82 x 60 cm). Double portrait d'un réalisme pointilleux, il s'agit d'une commande de Giovanni Arnolfini, mécène toscan installé à Bruges qui aurait posé avec sa femme, sans que cela soit assuré. Signant sa toile, l'artiste s'y représenta dans le miroir convexe derrière les époux, lequel laisse apparaître plusieurs silhouettes ainsi qu'une figure légèrement floue, reflet de l'œil du spectateur.
9 juillet 1441 : Mort du peintre Jan Van Eyck
Le peintre flamand Jan Van Eyck (né en 1390) s'éteint à Bruges (Belgique). Fondateur, avec ses frères, de l'école flamande dite des « primitifs » du XVe siècle, il s'attacha, à travers ses commandes et portraits de riches mécènes, à remodeler les principes de la perspective et d'y établir les règles d'un réalisme pointilleux, exaltant le goût du détail. Son chef-d'œuvre, "Les Epoux Arnolfini" (1434), est l'exemple le plus célèbre des recherches novatrices du maître.

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