Bataille de Stalingrad : dates, résumé, bilan des combats en Russie

Bataille de Stalingrad : dates, résumé, bilan des combats en Russie BATAILLE STALINGRAD - Durant la Seconde Guerre mondiale, la bataille de Stalingrad voit la victoire des Soviétiques sur les forces allemandes. C'est le début de l'affaiblissement de l'armée allemande sur le front de l'Est et la reconquête des territoires perdus par les Soviétiques.

La bataille de Stalingrad est l'une des plus meurtrières de la Seconde Guerre mondiale. Pendant plus de six mois, de juillet 1942 à février 1943, les troupes allemandes du IIIe Reich se sont opposées aux troupes russes de Staline dans la ville de Stalingrad, parfois au milieu des civils. Si Hitler espérait gagner cette bataille avant l'hiver, elle s'est rapidement enlisée avec des combats de rue menés dans certains quartiers de la ville. Avec l'hiver, l'épuisement allemand se fait ressentir, tandis que les Soviétiques renforcent leurs positions. Les problèmes de logistique et de ravitaillement font particulièrement souffrir les combattants du IIIe Reich. Ces derniers se retrouvent en partie encerclés à partir du mois de novembre. Hitler les incite à tenir et promeut Friedrich Paulus au grade de Generalfeldmarschall. Ses soldats doivent combattre ou mourir, mais ne surtout pas se rendre. Pourtant, l'officier n'a pas d'autre choix : il se rend avec l'ensemble de ses hommes. La bataille de Stalingrad prend officiellement fin le 2 février 1943. C'est le début de l'affaiblissement de l'armée allemande sur le front de l'Est. A partir de cette date, les Soviétiques vont amorcer une reconquête des territoires perdus depuis l'opération Barbarossa (juin 1941), quand les Allemands ont attaqué leur allié de l'Est.

Résumé de la bataille de Stalingrad

Durant la guerre germano-soviétique (1941-1945) qui s'est déroulée pendant la Seconde Guerre mondiale sur le front de l'Est, la bataille de Stalingrad (Volgograd) est une succession de combats entre les forces de l'Union soviétique et celles du Troisième Reich. Sur les ordres d'Adolf Hitler, Friedrich Paulus a assailli la ville de Stalingrad, dans l'ouest de la Russie. Ces violences ont duré plus de six mois, entre juillet 1942 et février 1943. Stalingrad a été l'une des plus grandes défaites de l'armée allemande. Elle a marqué l'histoire par l'ampleur des moyens déployés et les pertes matérielles et humaines (près de 2 millions de morts).

Quand et comment s'est déroulée la bataille de Stalingrad ?

La bataille de Stalingrad est en réalité une succession de combats entre les forces alliées face à l'Allemagne nazie et l'Union soviétique. La bataille a débuté le 17 juillet 1942 et s'est terminée le 2 février 1943 par la défaite des Allemands et de leurs alliés. En juillet 1942, les forces du IIIe Reich reçoivent l'ordre d'attaquer la ville de Stalingrad en URSS. L'armée de l'air allemande (Luftwaffe) joue un rôle important, détruisant une bonne partie de la ville par des bombardements le 23 août. Les dégâts sont considérables, tout autant que les pertes civiles. Les Allemands pénètrent alors dans Stalingrad et contrôlent la majorité de la ville en novembre. Mais les Soviétiques deviennent maîtres des embuscades, terrorisant les Allemands dans une guérilla urbaine. À la faveur de renforts, une contre-offensive russe est lancée le 19 novembre 1942 et permet de chasser les forces du IIIe Reich qui n'étaient pas équipées pour affronter l'hiver soviétique.

Pourquoi la bataille de Stalingrad a-t-elle eu lieu ?

Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'Union soviétique envahit la Pologne aux côtés des Allemands. Les deux nations ont signé le Pacte germano-soviétique qui les unit. Pourtant, le 22 juin 1941, le Führer lance l'opération Barbarossa et son armée pénètre sur le territoire russe. C'est le début d'un nouveau conflit pour l'Allemagne, sur le front de l'Est : le guerre germano-soviétique. En novembre 1941, Hitler entame le siège de Leningrad et isole la ville pendant trois ans. A la même période, ses troupes attaquent Moscou, mais les soviétiques résistent et les Allemands sont repoussés en janvier 1942. Adolf Hitler se lance donc dans une offensive contre Stalingrad en juillet 1942.

Cette cité russe est un symbole de l'URSS de Staline. C'est également une ville industrielle où sont fabriqués de nombreux équipements militaires durant la Seconde Guerre mondiale. Enfin, c'est une porte vers les gisements pétroliers du Caucase. Le Führer espère une victoire pour nourrir sa propagande alors qu'une autre partie de ses forces piétine dans le Caucase. Ainsi, Stalingrad qui n'était qu'un objectif secondaire devient rapidement une priorité pour Adolf Hitler. En face, Joseph Staline a également saisi l'importance de cette ville et opposera une résistance acharnée aux troupes allemandes.

Comment cette bataille illustre la guerre d'anéantissement ?

Combats de Stalingrad
Combats dans les ruines de Stalingrad © MARY EVANS/SIPA

Joseph Staline et Adolf Hitler ont sacrifié de nombreux hommes et beaucoup de moyens dans ces combats qui ont duré six mois. Si l'armée allemande réussit à entrer dans Stalingrad, elle est rapidement encerclée et assiégée par ses adversaires. Les nombreux bombardements détruisent près de 80 % des immeubles et touchent particulièrement les civils. La bataille de Stalingrad se transforme en guerre urbaine particulièrement violente où la préservation de la ville et la vie des civils ne sont pas prises en compte. De par ces enjeux et les moyens déployés, la bataille de Stalingrad est une guerre d'anéantissement où il ne peut y avoir qu'un seul vainqueur.

Quel est le nombre de morts de la bataille de Stalingrad ?

Le nombre de morts varie selon les historiens, mais on l'estime à près de deux millions avec une plus grande perte du côté soviétique (plus d'un million de morts) où de nombreux civils ont été tués dans les combats (environ 300 000 morts). Du côté des forces de l'Axe, qui rassemblaient des Croates, des Hongrois, des Roumains, des Italiens, mais également des Allemands, on estime les pertes dans une fourchette de 700 000 à 800 000 morts. Les Soviétiques ont également fait environ 91 000 prisonniers allemands qui seront retenus dans des conditions désastreuses : près de la moitié d'entre eux sont déjà morts au printemps 1943.

Qui a gagné la bataille de Stalingrad ?

Face au froid, aux problèmes de ravitaillement, au manque de munitions et à l'offensive soviétique qui a encerclé les Allemands, le maréchal Friedrich Paulus du IIIe Reich est capturé par les Russes le 31 janvier 1943. Il est obligé de signer la capitulation des troupes allemandes. En juillet 1943, Hitler lance ses dernières forces dans la bataille de Koursk qui sera également un échec. La bataille de Stalingrad est depuis considérée comme un tournant dans la Seconde Guerre mondiale sur le front de l'Est. Les défaites en Russie vont convaincre les dirigeants des pays de l'Axe de se désengager de leur alliance avec l'Allemagne nazie. Moralement, c'est un choc pour les Allemands. À l'inverse, le moral russe est au plus haut. L'armée de Staline prend la direction de l'Allemagne et commence par libérer l'Ukraine et la Biélorussie en 1944.

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