Fernando Botero : biographie courte du peintre et œuvres
BIOGRAPHIE FERNANDO BOTERO - Peintre et sculpteur colombien, Fernando Botero est connu pour ses personnages aux formes rondes et voluptueuses. Una familia, the dancers et sa Mona Lisa sont ses peintures les plus célèbres.
Biographie courte de Fernando Botero - Fernando Botero est un sculpteur et peintre de nationalité colombienne, au style bien reconnaissable. Ses personnages sont tous très en chair et voluptueux. Durant son enfance, qu’il passe en Colombie, il développe une grande peur des taureaux suite à son inscription dans une école taurine. Néanmoins, cette peur et l'univers qui l'entoure le fascinent, c’est pourquoi certaines de ses œuvres reprennent ce thème. À 16 ans seulement, ses premiers dessins sont publiés dans le supplément du journal El Colombiano. Il prend des cours d’histoire de l’art au sein de son collège. Mais le directeur de l’établissement le renvoie pour ses écrits concernant l’art contemporain de Picasso et pour ses dessins de nus qu’il réalise pour El Colombiano.
Après plusieurs expositions prometteuses à Bogota, Fernando Botero profite de l’argent obtenu pour voyager en Europe. À Madrid d’abord, puis à Paris, il étudie tous les styles et s’exerce au maximum, avant de partir vers Florence. Il se focalise alors sur les œuvres de Piero della Francesca puis décide, en 1955, de retourner à Bogota. Après quelques échecs dans son pays d’origine, sa peinture Nature morte à la mandoline crée un déclic. Il y déforme les proportions à l’extrême, acquérant ainsi un style unique. Sa carrière débute réellement en 1958, lorsqu’il remporte le premier prix du Salon des artistes colombiens.
Fernando Botero emménage à New York en 1960. L’année suivante, la directrice du MoMa achète sa toile Mona Lisa à l’âge de douze ans, parodie de La Joconde, qui est devenue l’une de ses œuvres les plus célèbres. En 1973, après de nombreux voyages et expositions, il s’installe à Paris où il réalisera ses premières sculptures. Un drame viendra cependant le frapper de plein fouet : la mort de son jeune fils, Pedro, âgé de quatre ans. Ce décès lui inspirera de nombreuses œuvres. Fernando Botero a réalisé au cours de sa vie de très nombreuses peintures et sculptures et a reçu de nombreuses récompenses et prix, notamment de la part de pays d’Amérique latine.
Jeunesse et débuts artistiques de Fernando Botero
Luis Fernando Botero Angulo, connu sous le nom de Fernando Botero, naît le 19 avril 1932 à Medellín, en Colombie. Il grandit dans cette ville et se révèle être doué au foot et en danse. A l'âge de 4 ans, il perd son père et son oncle devient le principal soutien financier de sa famille. Il poursuit des études secondaires au collège jésuite Bolívar grâce à une bourse. Son oncle l'inscrit de force dans une école de tauromachie afin qu'il devienne torero. Expérience qui ne fait qu'augmenter sa peur des taureaux et qui nourrira plus tard son inspiration. A peine âgé de 16 ans, ses premiers dessins sont publiés dans El Colombiano, un des journaux les plus vendus. Son travail pour ce journal lui vaudra d'être expulsé de son établissement, entre autres pour les nus qu'il couchait sur le papier. A cette période, Fernando Botero s'inspire de l'art précolombien, des œuvres des muralistes mexicains et nourrit une admiration pour le travail du peintre français Toulouse-Lautrec. Il expose pour la première fois ses toiles à l'âge de 19 ans à Bogotá. Certaines d'entre elles sont vendues et sa deuxième exposition lui vaut le deuxième prix du Salon des artistes colombiens. Encouragé par ces premiers succès et par la somme d'argent gagnée, Fernando Botero s'envole pour l'Europe dans l'objectif de s'y former et de découvrir les peintures outre-Atlantique.
Voyage en Europe et inspirations de Fernando Botero
En 1952, Fernando Botero atterrit en Espagne et s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand de Madrid. Il s'éprend des œuvres de Diego Vélasquez et Francisco de Goya exposées au musée du Prado. Il séjourne brièvement à Paris, visite le Louvre où il caricature la Mona Lisa de Léonard de Vinci. Il se rend en Italie, notamment à Florence, où il étudie les techniques de la Renaissance italienne. Il sillonne le pays à moto, s'essaie à la copie et nourrit une grande fascination pour le travail de Piero della Francesca. Trois ans plus tard, Fernando Botero décide de rentrer à Bogotá, ramenant avec lui bon nombre d'œuvres réalisées sur place. Leur exposition à la Bibliothèque nationale est une déception : la critique dédaigne son travail et aucune toile n'est vendue. Frôlant la précarité, Botero est contraint de travailler comme vendeur de pneus et réalise des travaux graphiques de presse.
Nature morte à la mandoline, installation aux Etats-Unis et célébrité
En 1957, lors de la réalisation de son tableau Nature morte à la mandoline, Botero se découvre un intérêt pour la dilatation des formes et l'exagération des volumes. Style qu'il adopte dans la majorité des ses œuvres postérieures à cette toile. En mai, il est à nouveau récompensé lors du Salon des artistes colombiens. La même année, il se rend une première fois aux Etats-Unis à l'occasion d'une exposition. Il visite de nombreux musées new-yorkais et rencontre Tania Gres, qui lui apporte un soutien tant financier que moral. En 1958, Fernando Botero devient professeur de peinture à l'Académie des arts de Bogotá. A la fin des années 1950, sa notoriété croît très nettement, son style est reconnu et salué par ses pairs. Il s'installe en 1960 à New York où il expose ses séries de peintures Nino de Vallecas d'après Vélasquez. En novembre, grâce à son œuvre La Bataille de l'archi-diable, il gagne le prix Guggenheim International Award pour la Colombie. Sa carrière prend un tournant décisif lors de sa rencontre avec Dorothy Miller, directrice du MoMA, le musée d'art contemporain de New York. Elle lui achète sa Mona Lisa, à l'âge de douze ans, toile parodiant le chef d'œuvre de Léonard de Vinci.
La renommée internationale de Fernando Botero
A compter de la fin des années 1960, Botero visite de nombreux pays. Il séjourne en Colombie, à New York et en Europe. Il poursuit son étude des travaux d'autres peintres et de grands maîtres. Le décès en 1974 de son fils Pedro, âgé de quatre ans, lors d'un accident de voiture en Espagne le laisse meurtri. Son deuil lui dicte une série d'œuvres réalisées en mémoire à son fils décédé. Une partie d'entre elles sont données en 1977 au musée d'Antioquia, en Colombie. De 1976 à 1977, Fernando Botero s'adonne principalement à la sculpture et réalise près de trente œuvres. Il poursuit ses activités artistiques et dans les années 1980, sur une période deux ans, peint presque uniquement des toiles sur l'univers de la tauromachie. Après plusieurs divorces, Fernando Botero épouse Sophía Vári, artiste peintre et sculptrice, avec laquelle il vit encore aujourd'hui. Ils travaillent et résident entre Paris, New York et Pietrasanta, en Toscane. En 2012, il fait don de 187 de ses œuvres au musée d'Antioquia. En plus de 70 ans de création, il aurait peint pas moins de 3 000 tableaux et conçu plus de 300 sculptures.
Caractéristiques des œuvres et inspirations de Fernando Botero
Fernando Botero est principalement influencé par la Renaissance italienne, l'art précolombien et l'art populaire. Il se surnomme lui-même comme étant le plus colombien des artistes colombiens. Très talentueux et ouvert aux techniques de ses prédécesseurs, il trouve son style, à la fois unique et très reconnaissable, à la fin des années 1950 lorsqu'il peint son œuvre Nature morte à la mandoline. Il dit à ce sujet : J'ai toujours cherché à rendre le monumental dans mon œuvre. Un jour, après avoir énormément travaillé, j'ai pris un crayon au hasard et j'ai dessiné une mandoline aux formes très amples comme je le faisais toujours. Mais au moment de dessiner le trou au milieu de l'instrument, je l'ai fait beaucoup plus petit et, soudain la mandoline a pris des proportions d'une monumentalité extraordinaire… Il affectionne particulièrement les natures mortes, les nus, les animaux, les portraits de famille, les scènes de tauromachie ou de la vie quotidienne en Colombie. Il représente des personnages ou des objets grossis, gonflés, à l'expression stoïque. Il nourrit également un grand sens de la précision dans son travail. Son œuvre est également engagée car il aborde des thèmes plus graves dans son travail. Notamment la violence en Colombie ou la pratique de la torture sur les prisonniers de la prison d'Abou Ghraib. Il dénonce les travers du régime colombien avec ironie à travers un de ses tableaux intitulé La Famille du président, peint en 1967.
Œuvres les plus connues de Fernando Botero
- Mona Lisa à l'âge de 12 ans (1959)
- Monalisa (1978)
- Retrato de Franco (1986)
- The dancers (1987)
- Una familia (1989)
- Autoportrait (1998 et 1999)
- La mort de Pablo Escobar (1999)
- Man on Horse (1992)