Nazisme : national-socialisme, idéologie nazie, définition

Nazisme : national-socialisme, idéologie nazie, définition Le nazisme est la contraction du mot national-socialisme, une doctrine dont la définition a été élaborée par Adolf Hitler, qui l'a mise en œuvre dans l'Allemagne du Troisième Reich de 1933 à 1945.

Résumé du nazisme - Le nazisme est un courant politique fasciste qui a tristement marqué l'histoire. Bâtie autour du culte de la personnalité de son dictateur, Adolf Hitler, la politique nazie prend ses racines dans un contexte de résurgence du climat antisémite et d'une grave crise économique mondiale. Comme Mussolini en Italie, Hitler se saisit du contexte de crise pour prendre le pouvoir en 1933, à la tête du Parti national-socialiste, le NSDAP. S'ensuit une vaste politique expansionniste au nom du désir de ressusciter la Grande Allemagne du passé, expansionnisme qui est à l'origine de la Seconde Guerre mondiale. Antisémite, xénophobe et raciste, le régime nazi est aussi marqué par une campagne d'épuration ciblant particulièrement les Juifs, les Tziganes, les Slaves, les handicapés ou encore les homosexuels. L'horreur culminera pendant la guerre avec l'Holocauste et les six millions de morts des camps de concentration et d'extermination.

Qu'est-ce que le nazisme ?

Le national-socialisme, abrégé sous le nom nazisme, est une doctrine politique d'extrême droite édictée et appliquée par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) dirigé par Adolf Hitler. Cette idéologie raciste, mise au service d'une politique fasciste, théorise une hiérarchie des races, au sommet de laquelle trône la race dite aryenne. Il s'agit d'une sous-catégorie de la population caucasienne, pâle aux yeux bleus et aux cheveux blonds, issue des régions nordiques. A l'opposé, le nazisme distingue plusieurs catégories de "sous-hommes" (ou Untermenschen), principalement les Juifs, les Tziganes et les Slaves. Issu d'une forme de darwinisme social à la fois biologique et religieux, le nazisme est un courant xénophobe au service d'un régime totalitaire. Outre les populations à exterminer (auxquelles il faut rajouter les handicapés et les homosexuels), le nazisme distinguait aussi des populations à "éduquer" (Latins, Japonais…) et à "réduire en servitude" (Asiatiques, Africains…).

Quelles sont les origines du nazisme ?

Le nazisme allemand n'est pas né de manière spontanée, mais s'est inscrit dans plusieurs mouvements politiques qui ont traversé l'Europe dans la première moitié du XXe siècle. Le premier est une opposition marquée aux régimes socialistes internationalistes, à l'image des Internationales socialiste et communiste. Le virulent anticommunisme du nazisme trouve sa source dans un pangermanisme nostalgique d'une "Grande Allemagne", la Magna Germania, qu'était la Germanie antique. Ce nationalisme est exacerbé par les rancœurs de la défaite de 1918 mettant fin à la Première Guerre mondiale et par le sentiment d'humiliation ressenti par une part de la population allemande suite au traité de Versailles. Ce dernier, reconnaissant de manière unilatérale l'Allemagne comme seule responsable de la guerre, est ressenti comme un "diktat" par une partie des Allemands. La Grande Dépression, suite à la crise économique de 1929, sera le catalyseur de l'arrivée du nazisme au pouvoir dans un pays qui comptait, à l'époque, plus de six millions de chômeurs. L'instabilité économique et politique du pays permettra au NSDAP d'enregistrer ses premiers succès électoraux dès 1932.

​​​​​​Comment Adolf Hitler devient-il la grande figure du nazisme ?

Hitler et Gottfried Feder
Adolf Hitler photographié avec Gottfried Feder à droite et Paul Joseph Goebbels (derrière, au centre) au milieu des années 1920 © MARY EVANS/SIPA (publiée le 27/04/2023)

Dès les prémisses du mouvement national-socialiste, la figure d'Adolf Hitler s'impose dans les rangs du Parti. Après avoir rejoint les rangs en 1919 du Parti ouvrier allemand (DAP), un groupuscule ultranationaliste, Hitler séduit par ses qualités d'orateur. Il se fait remarquer quand il expose au public le Programme en 25 points du DAP, qui sont à la base de l'idéologie nazie. Annulation des dispositions du traité de Versailles, création d'un nouveau Grand Reich allemand, Etat totalitaire et expansionniste, déchéance de nationalité des juifs allemands, réforme de la presse… les idées portées par Hitler dans ce programme font de lui une figure du Parti. 

Le DAP devient, le 24 février 1920, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Soutenu par son parti, Hitler prend la tête, au début des années 1920, de plusieurs tentatives de coups d'Etat avortées, dont celle du Putsch de la Brasserie le 8 novembre 1923, qui lui valent d'effectuer plusieurs séjours en prison. C'est en détention qu'il écrit Mein Kampf, publié en 1925, à la fois autobiographie et programme politique qui deviendra le texte de référence du nazisme. Il intègre, dans cet ouvrage, des concepts nouveaux comme celui d'"espace vital" (Lebensraum), mais aussi les théories économiques de son mentor Gottfried Feder, qui deviendra le théoricien économique du NSDAP.

La crise économique mène le NSDAP au pouvoir et Adolf Hitler devient Chancelier du Reich, le 30 janvier 1933. Il expurge rapidement de la vie politique les autres forces politiques et, le 23 mars, le Reichstag vote les pleins pouvoirs à Hitler. Le NSDAP est proclamé Parti unique en Allemagne le 14 juillet de la même année, et le restera jusqu'au 20 septembre 1945. Il est possible de résumer l'idéologie nazie par un slogan cher à Adolf Hitler : Ein volk, ein Reich, ein Führer qui peut se traduire par : un seul peuple, un seul État, un seul chef.

Quelles sont les influences de l'idéologie nazie ?

L'idéologie nazie prend sa source dans un contexte d'antisémitisme généralisé sur le continent européen au cours du dernier demi-siècle, comme en témoigne en France l'Affaire Dreyfus ou l'Action française de Charles Maurras. L'émergence du nazisme allemand suit également la naissance du fascisme italien, le gouvernement de Benito Mussolini devenant son principal allié géopolitique. Mais la doctrine nazie se nourrit également de nombreuses composantes idéologiques et philosophiques, principalement piochées chez les penseurs allemands du XIXe siècle. L'héritage intellectuel, souvent attribué à Nietzsche autour de la figure du "surhomme" (Übermensch), reste sujet à controverse, malgré les emprunts évidents de la pensée nazie aux œuvres du philosophe. L'influence du Protocole des Sages de Sion, pamphlet antisémite créé de toutes pièces par la police secrète du tsar Nicolas II et publié en 1903, est également considérable auprès des théoriciens du nazisme. Les influences de l'idéologie prennent aussi leur source dans l'art et l'iconographie, la musique des opéras de Richard Wagner, nourrissant le néopaganisme profond du nazisme. Les symboles du nazisme que sont la croix gammée (Swastika) et l'aigle héraldique (Reichsadler) sont empruntés aux mythologies indo-européenne (dont les Aryens sont descendants) et romaine.

Quelles sont les conséquences du nazisme en Allemagne ?

portrait Rudolf Hess
Portrait de Rudolf Hess © MARY EVANS/SIPA (publiée le 27/04/2023)

Dès son arrivée au pouvoir et l'obtention des pleins pouvoirs, Adolf Hitler met en action la politique du Parti nazi et lance un vaste mouvement d'épuration envers la communauté juive : révocation des universitaires et hauts fonctionnaires, boycott des magasins, humiliations publiques, rejet des artistes dont les œuvres sont parfois détruites… Les lois de Nuremberg de 1935 leur retirent la nationalité allemande et interdisent tout mariage mixte. C'est le début d'une politique de persécution qui débouche sur le pogrom de la nuit de Cristal, le 9 novembre 1938, l'institution de l'étoile jaune en 1941 et l'adoption de la "Solution finale" qui conduit à la Shoah (ou l'Holocauste). Les déportations de masse de toutes les populations considérées comme inférieures, mais aussi des opposants politiques, dans les camps de concentration et d'extermination, conduisent à la mort d'environ six millions de personnes.

Au nom de l'ambition du Grand Reich unifié, le gouvernement nazi met aussi en place une politique expansionniste d'annexions de territoires. Le 12 mars 1938, l'Allemagne annexe l'Autriche lors de l'Anschluss et poursuit en septembre avec le territoire des Sudètes en Tchécoslovaquie. L'annexion de la Bohême-Moravie et du territoire de Dantzig poussera le reste des forces européennes à enfin réagir. L'invasion de la Pologne début 1939 mène la France et le Royaume-Uni à déclarer la guerre à l'Allemagne. Défaite, l'Allemagne sortira exsangue de la Seconde Guerre mondiale et verra son territoire partitionné entre les vainqueurs (France, Royaume-Uni, Etats-Unis, URSS et Pologne). Si Hitler se suicide le 30 avril 1945, certains hauts dignitaires nazis comme Hermann Göring, Rudolf Hess ou Albert Speer sont capturés et jugés lors du procès de Nuremberg entre novembre 1945 et juillet 1946.

Qu'est-ce que le néonazisme ?

Malgré la chute du IIIe Reich et la mort d'Hitler en 1945, l'idéologie nazie continue de fasciner. On regroupe sous le nom de néonazisme l'ensemble des courants idéologiques se réclamant du discours politique du national-socialisme historique. Ces courants parfois très divers se regroupent néanmoins sur un socle commun de valeurs : l'adhésion à la figure d'Hitler comme figure tutélaire, un suprémacisme blanc et un antisémitisme constitutif, la promotion d'un ultranationalisme radical, une haine des figures persécutées par le régime nazi et une haine des mouvements antifascistes. Souvent développés à l'échelle d'un pays, les mouvements néonazis ont quand même donné lieu à des coalitions internationales comme le Nouvel ordre européen (fondé en 1951 et devenu Action européenne en 2008) ou encore la World Union of National Socialists (créé en 1962). De par sa grande variété de modes opératoires et d'iconographies, les mouvements néonazis ont pu aussi converger avec d'autres mouvances suprémacistes d'extrême droite comme le Ku Klux Klan aux Etats-Unis ou des mouvances sociétales plus larges comme le mouvement skinhead en Angleterre.

Les dates clés du siège du nazisme

24 février 1920 — Hitler présente la doctrine nazie
Fondé en 1919, le Parti ouvrier allemand tient son premier grand meeting à l’Hofbräuhaus am Platzl, une grande brasserie munichoise. Orateur principal du Parti, Adolf Hitler séduit la foule par ses talents d’orateur et fait adopter le Programme en 25 points, posant les fondations de l’idéologie nazie. Le Parti ouvrier allemand se renomme Parti national-socialiste (NSDAP).
30 janvier 1933 — Hitler chancelier allemand
Sous fond de crise économique après la crise de 1929, le NSDAP effectue une spectaculaire percée aux législatives de 1932, Göring devenant président du Reichstag. A contrecœur, le président Paul von Hindenburg nomme Hitler, qu’il exècre, chancelier de la République de Weimar. A la mort d’Hindenburg, le 2 août 1934, Hitler lui succède à la présidence du Reich.
27 février 1933 — Incendie du Reichstag
Un incendie criminel imputé au militant communiste Marinus van der Lubbe ravage le Parlement allemand dans des conditions nébuleuses. Le Parti nazi exploite le drame à des fins politiques en suspendant les libertés individuelles et en menant une vaste répression contre les communistes allemands.
11 mars 1933 — Joseph Goebbels devient ministre
Nommé ministre de l’Education du peuple et la Propagande du Reich, Goebbels sera l’une des figures majeures du nazisme, théorisant la manipulation des masses de l’Etat totalitaire et organisant la Nuit de Cristal. Il se suicide le 1er mai 1945 dans son bunker en compagnie de sa femme et de leurs six enfants.
20 mars 1933 — Premier camp de concentration
Heinrich Himmler ouvre dans les locaux d’une ancienne usine de poudre à Dachau un camp de concentration destiné aux prisonniers politiques (communistes, sociaux-démocrates…). 250 000 personnes seront déportées à Dachau entre 1933 et 1945, 70 000 y mourront.
10 mai 1933 — Autodafés en Allemagne
Au nom de son programme de propagande culturelle "contre l’esprit non allemand", le gouvernement d’Hitler fait brûler par des étudiants nazis des milliers de livres d’auteurs juifs, marxistes ou pacifistes, comme Marx, Freud ou Kant. Des milliers de scientifiques et intellectuels comme Albert Einstein ou Fritz Lang fuient vers l’étranger.
12 novembre 1933 — Victoire du Parti national-socialiste en Allemagne
Huit mois après les précédentes législatives lui ayant permis d’obtenir les pleins pouvoirs, Hitler organise de nouvelles élections, non libres, auxquelles le NSDAP sera le seul parti à pouvoir prendre part. Le Parti recueille plus de 92 % des voix malgré 3,3 millions de votes invalidés. Hitler obtient également le vote populaire lui permettant de retirer l’Allemagne de la Société des Nations.
20 avril 1934 — Himmler prend la tête de la Gestapo
Reichsführer des SS, Himmler utilise cette "Police secrète d’Etat" pour traquer et capturer les opposants internes et externes au régime nazi. Son rôle, en lien avec l’Amt B4 d’Adolf Eichmann dans la déportation et l’extermination des juifs, fut essentiel. Himmler se suicide après la chute du gouvernement nazi le 23 mai 1945.
30 juin 1934 — La "Nuit des longs couteaux"
Dans la nuit du 30 juin 1934, Hitler fait éliminer les chefs de la Sturmabteilung dont Ernst Röhm. Si la SA avait été d’une grande aide pour porter le dictateur au pouvoir, ce dernier s’inquiétait de sa prise de pouvoir. Ses prérogatives sont par la suite confiées aux SS.
15 septembre 1935 — Création des lois de Nuremberg
Pendant le congrès du Parti nazi, Hitler promulgue ses premières lois antisémites : les juifs sont privés de la citoyenneté allemande et les mariages "mixtes" entre juifs et citoyens allemands sont interdits.
15 septembre 1935 — La croix gammée, drapeau du Reich allemand
Représentant le Swastika, symbole religieux remontant à l’époque néolithique, elle est orientée vers la droite et inclinée à 45 degrés. Sa croix noire représente le combat, le cercle blanc la pureté, et le rouge la pensée sociale. Durant le congrès de Nuremberg du 15 septembre 1935, le drapeau du NSDAP est adopté comme seul drapeau national.
7 mars 1936 — L’Allemagne viole le traité de Versailles
Les troupes de la Wehrmacht remilitarisent la Ruhr, revenant sur les engagements allemands du traité de Versailles. Un engagement de longue date d’Hitler, qui honnissait ce traité qui selon lui avait humilié la nation allemande. Le coup de bluff du dictateur, qui avait prévenu ses troupes de se retirer à la moindre réaction extérieure, fonctionne : ni la France ni la Grande-Bretagne n’estiment nécessaire de s’opposer à la remilitarisation de la Ruhr.
13 mars 1938 — Hitler réalise l’Anschluss
Les troupes de la Wehrmacht franchissent la frontière austro-allemande sans rencontrer de résistance et obtiennent la démission forcée du chancelier autrichien. Les soldats allemands entrent dans Vienne sous les applaudissements de la foule. L’Autriche devient la marche de l’Est du Reich, l’Ostmark.
9 novembre 1938 — Tragique "Nuit de Cristal" en Allemagne
En plein cœur de la nuit du 9 au 10 novembre, les forces nazies organisent un pogrom en représailles de la mort d’Ernst vom Rath, secrétaire de l’ambassade allemande à Paris, assassiné par un étudiant juif polonais d’origine allemande. Les SA, SS, la Gestapo et les Jeunesses hitlériennes incendient plus de deux cents lieux de cultes juifs, détruisent plus de 7 500 commerces. Les exactions du Reich causeront la mort d’une centaine de juifs allemands et la déportation de 30 000 d’entre eux.
15 mars 1939 — L’Allemagne occupe la Bohême-Moravie
Après l’annexion du territoire des Sudètes, Hitler s’empare de l’ensemble du territoire de la Tchécoslovaquie issu du traité de Versailles. Le protectorat de Bohême-Moravie correspondant à l’actuelle Tchéquie est annexé par le Reich tandis que la Slovaquie proclame son indépendance tout en restant un Etat satellite de l’Allemagne.
1er septembre 1939 — La Wehrmacht envahit la Pologne
Au nom de l’expansionnisme allemand, Hitler revendique à la Pologne la restitution du territoire stratégique du corridor de Dantzig. A 4 h 45, l’Allemagne et son allié slovaque envahissent la Pologne. Longtemps restées inactives face à l’expansionnisme nazi, les forces européennes réagissent : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne nazie, actant le début de la Seconde Guerre mondiale.
9 avril 1940 — L’Allemagne envahit la Norvège et le Danemark
Portée par une série de succès militaires, l’Allemagne nazie se tourne vers le nord en lançant l’opération Weserübung pour contrer une possible installation des troupes franco-allemandes dans la région.
10 mai 1940 — Hitler envahit la Belgique
Les vues d’Hitler se tournent vers l’ouest : le IIIe Reich lance le Plan jaune, une offensive visant les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, puis la France. L’armée allemande ne rencontre guère de résistance sur son chemin. C’est la fin de la "Drôle de guerre" et le début de la Bataille de France.
22 juin 1940 — La France signe l’armistice
Galvanisée par ses conquêtes occidentales, l’armée allemande balaye sans difficulté les défenses françaises le long de la ligne Maginot. Le 14 juin 1940, les Allemands entrent dans Paris et huit jours plus tard, le gouvernement du maréchal Pétain représenté par le général Huntziger signe l’armistice en forêt de Compiègne.
27 novembre 1940 — Annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne nazie
Parmi les objectifs d’Hitler pour venger l’affront du traité de Versailles, la réintégration de l’Alsace-Lorraine au territoire du Reich est actée le 27 novembre 1940 au mépris du droit international. L’usage du français dans la région est interdit et les jeunes alsaciens et mosellans enrôlés de force dans la Wehrmacht.
20 janvier 1942 — Les nazis adoptent la Solution finale
Lors de la conférence de Wannsee, l’état-major nazi décide d’adopter "la Solution finale de la question juive". En adoptant un langage codé, l’état-major nazi met en place un plan de traque, arrestation, déportation et extermination massive des juifs d’Europe. Les prisonniers en état de travailler sont envoyés dans des camps de travaux forcés, les autres dans les camps de la mort.
19 avril 1943 — La révolte du ghetto de Varsovie
C’est à Varsovie que l’on retrouve le plus grand ghetto juif d’Europe, où 40 % de la population de la ville est parquée par les nazis. Après plusieurs soulèvements, Himmler ordonne de raser entièrement le ghetto, mais les nazis se heurteront à la résistance héroïque de centaines de combattants. Entre le 19 avril et le 16 mai, 7 000 juifs meurent dans les affrontements et 6 000 sont brûlés ou gazés pendant la destruction de la ville. Les survivants sont déportés dans les camps de concentration et d’extermination.
27 janvier 1945 — Libération d’Auschwitz
L’Armée rouge entre dans le principal camp d’extermination nazi et découvre l’horreur de la Shoah. Elle y découvre 7 500 rescapés à bout de forces, dont certains ont réussi à se procurer des armes pour se révolter contre les derniers SS. Ouvert au printemps 1942, le camp d’Auschwitz a à lui seul vu la mort de plus d’un million et demi de détenus.
28 avril 1945 — Adolf Hitler destitue Heinrich Himmler de ses fonctions
Sachant la guerre perdue, Heinrich Himmler négocie avec les Anglais et les Américains pour trouver une porte de sortie au régime nazi après la fin de la guerre. Mis au courant de sa trahison, Hitler relève Himmler de ses fonctions le 28 avril 1945 et nomme Karl Hanke au poste de Reichsführer-SS.
30 avril 1945 — Hitler se suicide
L’Armée rouge s’apprête à investir le Reichstag et s’approche du Führerbunker où se terrent Hitler et ses proches. Sachant sa capture proche, le dictateur se suicide en compagnie d’Eva Braun dans des circonstances encore sujettes à débat (par balle ou par ingestion d’une capsule de cyanure).
20 novembre 1945 — Ouverture du procès de Nuremberg
Entre le 20 novembre 1945 et le 1er octobre 1946, vingt-quatre hauts dignitaires nazis et sept organisations (dont les cadres de NSDAP, les SS ou encore la Gestapo) font l’objet d’un procès d’envergure à Nuremberg, là même où les premières lois antisémites nazies ont été adoptées. Douze condamnations à mort sont prononcées pour "crime contre l’humanité", une première dans l’histoire juridique, notamment à l’encontre d’Hermann Göring (qui se suicide la veille de son exécution), Ernst Kaltenbrunner ou Joachim von Ribbentrop.
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