François Mitterrand : biographie du président, femmes, scandales...

François Mitterrand : biographie du président, femmes, scandales... FRANCOIS MITTERRAND - Elu président de la république le 10 mai 1981, le socialiste François Mitterrand est resté dans l'histoire. Tout savoir sur sa vie, ses femmes, ses enfants, les scandales et les affaires du président.

Biographie courte de François Mitterrand - François Mitterrand a joué, en tant qu’homme politique, un rôle considérable dans l’histoire de la Vème République et de la gauche. Du régime de Vichy à l’Élysée en passant par la Résistance, son parcours est, à la manière d'Eugène de Rastignac dans les romans de Balzac, révélateur d’un caractère plein d'ambition. Figure majeure du Parti socialiste dès 1971, ses deux échecs au second tour des élections présidentielles (d'abord contre Charles de Gaulle en 1965, puis Valéry Giscard d'Estaing en 1974) ne l'empêchent pas d'accéder à la présidence en 1981. Celui qui a dirigé la France pendant deux septennats laisse derrière lui d'importantes avancées sociales pour son pays, comme le passage à 39 heures ou le départ à la retraite à 60 ans. Un certain nombre d'affaires viendront néanmoins ternir le bilan de ses quatorze années passées à la tête de l’État français. Pour marquer le coup et célébrer les 40 ans du début de son premier mandat, nous vous proposons de revenir sur les événements marquants de la vie de "Tonton" François.

La jeunesse de François Mitterrand : le régime de Vichy, la Résistance...

François Mitterrand est né en 1916 en Charente, plus précisément à Jarnac. Issu d’une famille catholique, il va au collège Saint-Paul d’Angoulême avant de se lancer dans des études de droit et de sciences politiques. Il décroche un diplôme de droit public en 1937 et est mobilisé dès 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale. Blessé, il est fait prisonnier en Allemagne. Il tente plusieurs fois de s’échapper et y parvient lors d’un transfert en camp de représailles en 1941. Il regagne la France et s'engage dans la Résistance. François Mitterrand mène alors une double vie : un pied dans la Résistance et l'autre dans le régime de Vichy. En 1942, il travaille à la Légion des combattants et volontaires de la révolution nationale, puis au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre sous le gouvernement de Vichy. Il démissionne du Commissariat en janvier 1943. On lui décerne la francisque, la plus haute décoration du gouvernement du maréchal Pétain. Il l’aurait acceptée pour ne pas dévoiler son appartenance à la Résistance. Peu après, Mitterrand entre dans la clandestinité. Il participe en 1944 à l'éphémère "gouvernement des secrétaires généraux", que le général de Gaulle souhaitait mettre en place jusqu'à l'installation d’un gouvernement provisoire à Paris.

François Mitterrand : quelles ont été les femmes de sa vie ?

François Mitterrand épouse Danielle Gouze le 27 octobre 1944. Ensemble, ils auront trois fils : Pascal (mort en bas âge), Jean-Christophe et Gilbert. En 1994, l'existence de Mazarine Pingeot, fille de sa maîtresse Anne Pingeot, est révélée au grand public. Depuis cette date, les différentes aventures du président font couler beaucoup d'encre.

Les débuts en politique de François Mitterrand : son ambition pour la présidence

François Mitterrand, années 1960 © DALMAS/SIPA

Après la libération de la France, François Mitterrand se lance dans la politique. Il devient député de la Nièvre en 1946 et le reste jusqu'en 1958. Un an plus tard, il est nommé ministre des Anciens combattants, le plus jeune ministre sous la IVe République. A cette époque, François Mitterrand adopte une position très favorable à l’autonomie des colonies et s’oppose aux politiques de répression en Tunisie et au Maroc, à la manière de penseurs comme François Mauriac et Albert Camus. Il endosse les fonctions de ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Pierre Mendès France, puis de ministre de la justice dans celui de Guy Mollet. Farouche opposant au général de Gaulle, il soutient le "non" à la Constitution française de 1958. Mitterrand est élu en 1959 maire de Château-Chinon et sénateur de la Nièvre. Cette même année, il organise un "faux" attentat afin de faire remonter sa cote de popularité. Réélu député en novembre 1962, il devient président du Conseil général de ce même département deux ans plus tard. Il continue de nourrir de grandes ambitions politiques et attend que les événements tournent en sa faveur.

En 1965, François Mitterrand se présente aux élections présidentielles, mais il est battu par De Gaulle malgré un résultat honorable (45% des suffrages au second tour). Conscient qu’il lui faut s’appuyer sur un parti solide, il cherche à rassembler la gauche. Lors du Congrès d’Epinay en 1971, il parvient à réunir la Convention des Institutions Républicaines et le Parti socialiste, dont il occupe désormais le poste de premier secrétaire. Malgré tout, le nouvel homme fort de la gauche ne parvient pas à s’imposer face à Valéry Giscard d’Estaing aux élections présidentielles anticipées de 1974. Dans les années suivant 1975, le PS remporte de bons résultats aux élections cantonales et municipales. Des dissensions se font sentir entre les socialistes de Mitterrand et les communistes menés par Georges Marchais. C’est sans l'appui de ces derniers qu'il se présente aux élections présidentielles de 1981.

Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président

"Une journée particulière" pour Emmanuel Lemieux et Olivier Roller, "un événement exceptionnel" pour Patrick Poivre d'Arvor. Le 10 mai 1981 constitue pour beaucoup une date charnière dans l'histoire de la politique française sous la Ve République. Les résultats de l'élection présidentielle tombent à 20 heures tapantes et sont sans appel : François Mitterrand est le nouveau président de la République. Le candidat du Parti Socialiste (PS) est élu par les Français au second tour avec 51,76 % des voix, contre 48,24 % pour le président sortant Valéry Giscard d'Estaing. Il s'agit à l'époque d'un événement sans précédent, puisque c'est la première fois qu'une personnalité de gauche occupe une fonction d'une telle importance depuis le début de la Ve République. Après 23 ans où les gouvernements de droite ont dominés le paysage politique français, le vent tourne enfin en faveur des socialistes. Les électeurs nourrissent de grandes attentes sur l'élection de François Mitterrand et espèrent du changement : redressement de l'économie, baisse du chômage, nouvelles mesures sociales… Pour le principal intéressé, les choses sont claires : "Il n'y a eu qu'un vainqueur le 10 mai 1981, c'est l'espoir. Puisse-t-il devenir la chose de France la mieux partagée !".

Le double septennat de François Mitterrand en tant que président de la République

Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République et prend sa revanche sur Valéry Giscard d’Estaing. Il nomme dans la foulée Pierre Mauroy Premier ministre. Facilement réélu le 8 mai 1988, ses mandats présidentiels sont pourtant marqués par deux cohabitations avec des hommes politiques de droite : la première de 1986 à 1988 aux côtés de Jacques Chirac, puis de 1993 à 1995 avec Edouard Balladur. On retient de sa longue présidence de grandes avancées sociales : abolition de la peine de mort en 1982, la semaine des 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, l’instauration du RMI, la retraite à 60 ans… sans compter la commande et la réalisation d'édifices tels que la pyramide du Louvre, la Bibliothèque nationale de France (BNF) et l’Arche de la Défense. D'autres lieux de culture importants, tels que l'Institut du monde arabe ou le Musée d'Orsay, sont inaugurés pendant les mandats de Mitterrand.

Les scandales de la présidence de François Mitterrand

François Mitterand Kohl
La poignée de main de François Mitterrand et du chancelier allemand Helmut Kohl, un symbole important de la réconciliation franco-allemande, Douaumont, 1984 © AP/SIPA

La fin de son deuxième septennat est assombrie par un certain nombre de scandales financiers et d'affaires qui vont entacher la réputation de François Mitterrand. On peut mentionner le suicide de proches comme l'ancien résistant François de Grossouvre ou Pierre Bérégovoy, un de ses fidèles partisans et Premier ministre de 1992 à 1993. La sortie de l'ombre de sa fille Mazarine Pingeot, née de sa liaison adultérine avec sa maîtresse Anne Pingeot. Le sabotage du Rainbow Warrior, navire de l'ONG Greenpeace qui était à l'époque opposée aux essais nucléaires en France. Ou encore ses liens avec des notables du régime de Vichy comme René Bousquet, mais aussi du rôle joué par la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. Atteint d’un cancer de la prostate au début des années 1980, la maladie n'est révélée au grand public qu'une dizaine d'années plus tard. En 1995, il cède sa place à l’Élysée à son ancien premier ministre Jacques Chirac, qui remporte les élections devant le candidat socialiste Lionel Jospin. Il décède des suites de sa maladie le 8 janvier 1996 et est enterré quelques jours plus tard dans son village natal, à Jarnac.

François Mitterrand : dates clés

26 octobre 1916 : Naissance de François Mitterrand
François Mitterrand naît à Jarnac en Charente. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, il entame une carrière politique. En 1971, il devient numéro un du Parti socialiste. Dix ans plus tard, il est élu président de la République française. Il conserve ce poste durant quatorze ans, ce qui constitue un record de longévité à la présidence de la République. François Mitterrand décède le 8 janvier 1996 à Paris.
3 septembre 1939 : Un double rôle lors de la Seconde Guerre mondiale
Mobilisé le 3 septembre 1939 sur la ligne Maginot, il est blessé et fait prisonnier en Allemagne un an plus tard. Il s'en échappe et regagne la France. Sous le gouvernement de Pétain, il travaille à la Légion des combattants et volontaires de la révolution nationale, puis au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre. Il rejoint les rangs de la Résistance en 1942-1943.
24 novembre 1947 : François Mitterrand, plus jeune ministre de France
François Mitterrand devient le plus jeune ministre de France sous le gouvernement Ramadier. Il est alors ministre des Anciens combattants et est affilié à un parti mineur, l’Union démocratique et socialiste de la résistance (UDSR). Il va occuper près d'une douzaine de mandats sous les différents gouvernements de la IVème République. Par exemple ceux de ministre de la France d'Outre-mer entre 1950 et 1951, ministre d’État de 1952 à 1953, puis garde des sceaux (ministre de la Justice) entre 1956 et 1957, ou encore ministre de l'Intérieur de 1954 à 1955.
septembre 1958 : François Mitterrand s'oppose au Général de Gaulle
En septembre 1958, Mitterrand appelle à voter "non" au référendum sur la Constitution de 1958, pilier de la Ve République française et vecteur d'un pouvoir exécutif important pour le Président. Il compare alors le général de Gaulle à un dictateur. Malgré son opposition au projet, la Constitution de 1958 est adoptée à la majorité absolue, avec un score très large de 82,60 % des votants. Cela représente à cette époque un total de 31 123 483 électeurs.
mars 1959 : Mitterrand maire de Château-Chinon
François Mitterrand est élu maire de Château-Chinon dans la Nièvre. C’est le début d’une succession de mandats municipaux et de député qui se terminent en 1981 lors de son accession à la présidence de la République. L'homme politique a toujours gardé un lien fort avec la Bourgogne, comme le montre son affiche de campagne pour les présidentielles de 1981. Son slogan de campagne, "La force tranquille", est placardé sur les affiches de campagne du candidat de gauche avec en arrière-plan le petit village de Sermages, situé à une dizaine de kilomètres de Château-Chinon. Il est également connu pour effectuer chaque dimanche de Pentecôte une randonnée sur la Roche de Solutré, une falaise située non loin de Mâcon, qui devient avec les années de plus en plus médiatisée.
15 octobre 1959 : Attentat contre François Mitterrand
Le sénateur de la Nièvre est victime d'un attentat rue de l'Observatoire à Paris. Alors qu'il rentrait à son domicile, sa 403 est prise pour cible par des tireurs armés de pistolets mitrailleurs. François Mitterrand, qui avait eu le temps de sauter de sa voiture, ressort indemne de cet attentat. Le lendemain l'événement fera la une de tous les journaux. Mais trois jours plus tard, l'un des tireurs, Robert Pesquet, passe aux aveux et affirme avoir été mandaté par Mitterrand lui-même. Le "faux attentat" était, pour le futur président de la République, une manière de regagner les faveurs de l'opinion publique. Écroué, Mitterrand bénéficiera d'un non-lieu.
19 décembre 1965 : De Gaulle premier président élu au suffrage universel
De Gaulle devient le premier président de la République élu au suffrage universel. Cependant, il aura dû attendre le deuxième tour, un score de seulement 55 % et une confrontation avec un des ses ennemis les plus virulents, à savoir François Mitterrand. Celui-ci a en effet réussi à réunir la gauche autour de sa candidature au deuxième tour. Partisan de la IVème République, il s’était opposé à l’action de De Gaulle, avait rédigé le pamphlet "Le Coup d’État permanent" et qualifié le nouveau régime de « dictature ».
11 juin 1971 : Ouverture du congrès d'Epinay
Le 58ème congrès du SFIO s’ouvre à Epinay-sur-Seine et doit aboutir à une étape décisive pour ce qu’il faut désormais appeler le Parti Socialiste : la réunification des forces de gauche. Après le maigre score de Defferre aux présidentielles de 1969, la gauche se rassemble et revoit la gestion et la politique intérieure du parti. Ses représentants seront désormais élus à la proportionnelle. C’est François Mitterrand, issu d’un parti qui fusionne alors avec le PS, qui tire son épingle du jeu et sort premier secrétaire. Le nouveau programme de la gauche, « changer la vie », sera dévoilé un an plus tard.
19 mai 1974 : Giscard élu Président de la République
Valéry Giscard d’Estaing devance de peu, avec 50,8 % contre 49,2 %, le candidat socialiste François Mitterrand et devient Président de la République Française. L'union de la gauche autour d’un unique candidat avait pourtant propulsé Mitterrand à un score de 43,6 % au premier tour. Mais Giscard saura réunir les voix de la droite et surtout convaincre les Français, avec, lors du débat télévisé d’entre deux tours, une phrase qui restera dans la mémoire collective : "Vous n'avez pas le monopole du cœur".
24 janvier 1981 : Congrès de Créteil
Le congrès de Créteil du PS désigne Mitterrand comme candidat du parti à la présidentielle de 1981. Il était alors en concurrence avec Michel Rocard. La défaite aux élections de 1974 a en fait été le début d’une montée en puissance du parti qui gagne des voix dans l’opinion. Pour la première fois de son histoire, il aurait pu sortir majoritaire aux législatives en 1978, mais a échoué de peu. Pour enfin réussir, le candidat adopte les célèbres « 110 propositions », qui proposent entre autres l’abolition de la peine de mort. C'est Jospin qui lui succède à la tête du parti.
10 mai 1981 : Mitterrand président
Avec 15 708 262 voix contre 14 642 306 pour Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand gagne le deuxième tour des élections présidentielles. Le soir même le "peuple de gauche" manifeste sa joie en masse dans les grandes villes de France. C'est la première fois qu'un président de gauche accède au pouvoir sous la Cinquième République. Le 21 mai, jour de sa prise de fonctions, François Mitterrand se rendra au Panthéon pour s’incliner sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher.
20 mars 1986 : Première cohabitation
Les nombreux échecs de la gauche au cours des précédentes élections, notamment devant l'incapacité des socialistes à endiguer les chiffres alarmants du chômage en France. Ainsi, lors des élections législatives de 1986, la droite remporte la majorité des voix au sein du parlement. François Mitterrand se voit alors contraint de nommer Jacques Chirac Premier ministre. Il s'agit d'une situation inédite jusqu'alors, puisque les deux têtes de l'exécutif sont de partis et de convictions radicalement opposées. La cohabitation entre les deux hommes est tantôt froide, tantôt source de tensions au niveau des décisions prises. Elle s'achève en 1988, date à laquelle les élections présidentielles débutent. Chirac et Mitterrand se retrouvent au second tour, ce dernier est finalement réélu pour un nouveau mandat, avec un total de 54,02 % des voix.
4 mars 1988 : Inauguration de la Pyramide du Louvre
Le président de la République, François Mitterrand, inaugure la nouvelle entrée principale du musée du Louvre à Paris. L'architecte américain d'origine chinoise, Ieoh Ming Pei, l'a imaginée sur une commande du chef de l'Etat. La grande pyramide d'acier et de verre mesure 21 mètres de haut et se compose de 673 losanges. Construite au milieu de la cour Napoléon du Louvre, elle abritera désormais de nombreux services : restaurants, librairie d'art, boutiques, etc.
13 juillet 1989 : Inauguration de l'Opéra-Bastille
A l'occasion des cérémonies de commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le nouvel opéra parisien est inauguré place de la Bastille par le président de la République François Mitterrand. Imaginé par l'architecte canadien d'origine uruguayenne, Carlos Pott, l'Opéra Bastille se caractérise par la transparence de ses façades et sa capacité d'accueil de 2700 places. Le coût total de sa construction s'élève à 2,8 milliards de francs et le bâtiment sera l'objet d'une vive controverse. L'opéra de Berlioz "Les Troyens" sera le premier spectacle a y être donné le 17 mars 1990.
15 mai 1991 : Démission de Michel Rocard
Après trois ans passés à la tête du gouvernement, Michel Rocard est contraint à la démission par Mitterrand. Souffrant de divergences chroniques avec le Président, il a néanmoins pu s’illustrer par les accords de Matignon de 1988 qui règlent les tensions existantes en Nouvelle-Calédonie sur la volonté d'indépendance d'une partie des habitants de l'île. C'est également sous le gouvernement Rocard que la CSG et le RMI sont instaurés. Celui-ci a d’ailleurs la particularité d'avoir été adopté sans une voix contre.
23 mars 1993 : Deuxième cohabitation
La droite remporte à nouveau les élections législatives et contraint ainsi François Mitterrand à appeler Édouard Balladur à la tête d’un gouvernement désormais de droite. Celui-ci succède à Pierre Bérégovoy et entame une cohabitation qui, contrairement à la première, sera sans véritable accroc, d’où son nom de « cohabitation de velours ». Il s'agit de l'ultime changement de Premier ministre dans le dernier mandat présidentiel de Mitterrand. Elle s'achève en 1995 lorsque Jacques Chirac, son ancien Premier ministre lors de la première cohabitation, est élu Président de la République.
30 mars 1995 : Inauguration de la BNF
François Mitterrand inaugure la Bibliothèque nationale de France construite sur le site de Tolbiac à Paris. Les quatre tours de la bibliothèque, à l'image de quatre livres ouverts, ont été conçues par l'architecte Dominique Perrault. Le coût de construction de la BNF s'élève à 7,8 milliards de francs.
8 janvier 1996 : Mort de Mitterrand
Quelques mois seulement après avoir quitté le pouvoir, François Mitterrand s’éteint des suites de son cancer de la prostate. Il sera enterré quelques jours plus tard au cimetière des Grands-maisons à Jarnac, en Charente. Ayant indiqué sa préférence pour Lionel Jospin lors de la présidentielle sans pour autant s’engager dans la campagne, il s’était définitivement retiré de la vie publique après la passation de pouvoir avec Jacques Chirac. Une polémique naîtra autour de son maintien au pouvoir alors qu’il avait annoncé sa maladie dès 1992.

Homme politique français