Guerres d'Italie : résumé des 11 conflits des rois français

Guerres d'Italie : résumé des 11 conflits des rois français On regroupe sous le nom de guerres d'Italie : onze conflits menés au cours de la Renaissance, par Charles VIII, Louis XII, François Ier et Henri II, sur le territoire italien.

Le résumé des guerres d'Italie - En 1494, le jeune roi de France Charles VIII entreprend de faire valoir ses droits héréditaires sur le royaume de Naples, alors dirigé par Alphonse II d'Aragon. L'expédition échoue, mais ses successeurs, Louis XII, François Ier et Henri II, vont reprendre le flambeau, ambitionnant même de conquérir le duché de Milan. Les affrontements se succèdent, et d'autres puissances, comme l'Empire de Charles Quint, revendiquent une souveraineté sur la péninsule italique. On compte onze guerres d'Italie sur une période de plus de soixante ans, au cours de la Renaissance. Les hostilités se terminent en 1559 avec les traités du Cateau-Cambrésis au cours desquels la France renonce définitivement à ses ambitions italiennes, au profit de l'Espagne. Les guerres d'Italie n'ont donc pas vraiment bouleversé l'échiquier politique, mais ont permis d'opérer de nombreux changements dans l'art de faire la guerre. La France y a également gagné un goût pour le raffinement italien qui a incontestablement nourri l'art et la littérature de l'époque.

Pourquoi les guerres d'Italie ont-elles éclaté ?

A la fin du XVe siècle, l'Italie est morcelée en diverses entités politiques (république de Venise, duché de Milan…) renommées dans toute l'Europe pour leurs richesses. C'est la maison d'Anjou, branche cadette des Capétiens, qui gouverne le royaume de Naples, jusqu'à ce que le roi d'Aragon, Alphonse V, s'en empare en 1442. A la mort de René d'Anjou, dernier membre de cette maison, Charles VIII, roi de France, estime que le royaume de Naples fait partie de son héritage et il est bien décidé à le reprendre par la force.

Comment se sont déroulées les guerres d'Italie ?

On compte onze guerres d'Italie, de 1494 à 1559 :

  • Première guerre d'Italie (1494-1497) : pour récupérer Naples, Charles VIII obtient l'aide de Milan. Son armée est d'abord victorieuse, mais l'hostilité de la population ainsi qu'un cruel manque de fonds la forcent à quitter l'Italie en 1497.
  • Deuxième guerre d'Italie (1499-1500) : Louis XII décide de reprendre la conquête italienne initiée par son prédécesseur. Il veut également conquérir le duché de Milan. Grâce à d'habiles alliances (avec les Borgia en particulier), il arrive à ses fins.
  • Troisième guerre d'Italie (1501-1504) : Louis XII vise maintenant le royaume de Naples. Il peut toujours compter sur le soutien du pape Alexandre VI Borgia qui le mène à la victoire. Lorsqu'Alexandre VI meurt, laissant la place à Jules II, un ennemi de la famille, la France est contrainte de restituer le royaume de Naples, au roi d'Aragon. Elle conserve en revanche le Milanais et Gênes.
  • Quatrième guerre d'Italie (1508-1513) : pour dépouiller Venise de territoires en Lombardie, la France rejoint la papauté et le Saint-Empire romain germanique, au sein de la ligue de Cambrai. L'opération est couronnée de succès, mais le pape Jules II, inquiet de la progression des Français en Italie, forme la Sainte-Ligue pour les en chasser. La France de Louis XII capitule.
  • Cinquième guerre d'Italie (1515-1516) : à peine sur le trône, François Ier décide de reprendre le Milanais. Les Suisses, alors à la tête du duché, sont battus à Marignan. Le pape reconnaît que François Ier est bien duc de Milan (traité de Viterbe) et l'Aragon renonce au duché à condition que la France lui laisse Naples (traité de Noyon).
    Bataille de Pavie
    Gravure illustrant la défaite de Pavie (1525) © ABECASIS/SIPA (publiée le 29/08/2023)
  • Sixième guerre d'Italie (1521-1525) : cinq ans plus tard, la France tente d'envahir Naples, mais échoue et perd le duché de Milan. Charles de Bourbon, premier officier du royaume, trahit François Ier et s'allie à Charles Quint. Le conflit s'étend désormais à toute l'Europe. Fait prisonnier à Pavie, François Ier est contraint, dans le traité de Madrid, d'abandonner ses prétentions italiennes.
  • Septième guerre d'Italie (1526-1529) : quelques mois plus tard, François Ier déclare la guerre à Charles Quint et crée la Ligue de Cognac. Charles de Bourbon, en représailles, pille Rome et force le pape à verser une rançon. La France et l'Empire signent la paix de Cambrai en 1529.
  • Huitième guerre d'Italie (1535-1538) : pendant que l'armée française tente de reconquérir Milan et s'établit dans le Piémont et la Savoie, Charles Quint envahit la Provence. Le pape tente de réconcilier les deux parties autour du combat contre le protestantisme : c'est l'entrevue d'Aigues-Mortes, en 1538. Cette rencontre conduit à une trêve éphémère entre les deux puissances.
  • Neuvième guerre d'Italie (1542-1546) : seulement deux ans plus tard, Charles Quint cède Milan à son fils, ce que François Ier interprète comme une déclaration de guerre. Les affrontements sont violents et les pertes lourdes des deux côtés. A l'issue de cette guerre, François Ier conserve la Savoie et le Piémont, mais renonce au Milanais et à Naples.
  • Dixième guerre d'Italie (1552-1556) : en France, le nouveau roi Henri II se tourne lui aussi vers l'Italie. Toutefois, sa progression est perturbée par l'armée de Charles Quint, allié aux Espagnols. La dixième guerre d'Italie a toutefois une issue positive, car la trêve de Vaucelles, laisse à la France de nombreux territoires, dont le Piémont.
  • Onzième guerre d'Italie (1557-1559) : l'Espagne de Philippe II remporte la victoire de Saint-Quentin contre la France d'Henri II. Epuisées, à court d'argent, et soucieuses des conflits religieux qui les menacent, les puissances cessent les hostilités au Cateau-Cambrésis.

Qui a participé aux guerres d'Italie ?

Nombreuses sont les puissances qui ont pris parti dans les guerres d'Italie.

  • La France d'abord, avec quatre rois successifs : Charles VIII, Louis XII, François Ier et Henri II ;
  • le Saint-Empire de Charles Quint ;
  • l'Angleterre d'Henri VIII puis de Marie Tudor ;
  • l'Espagne avec le royaume d'Aragon et de Castille ;
  • les divers Etats italiens (république de Venise, duché de Milan, royaume de Naples)
  • dans une moindre mesure, l'Empire ottoman avec Soliman le magnifique,
  • ainsi que la Suisse.

Au gré des conflits, des alliances se tissent. La ligue de Cambrai (1508) réunit la papauté, la France et le Saint-Empire romain germanique, qui souhaitent attaquer Venise pour récupérer certains de ses territoires. La Sainte-Ligue est créée en 1511 par le pape pour chasser l'armée française du territoire italien et se compose de Venise, l'Espagne, l'Angleterre et la Suisse. En 1526, c'est de nouveau la papauté qui fonde la Ligue de Cognac avec la France, l'Angleterre, Venise, Florence et Milan, pour combattre l'Empire de Charles Quint. Les alliances se font et se défont au gré des intérêts de chacun.

Comment François Ier prend-il part aux guerres d'Italie ?

François Ier commence par remporter une victoire en 1515, à Marignan, et devient duc de Milan. Il ne tarde cependant pas à perdre ce titre alors qu'il tente de conquérir Naples en 1522. La chance tourne pour François Ier quand l'empereur Charles Quint se met à lui disputer l'Italie. A Pavie, en 1525, le roi de France est même fait prisonnier lors d'une cuisante défaite. Les tensions entre les deux souverains sont entrecoupées de périodes de paix (paix de Cambrai, traité de Crépy-en-Laonnois).

Qui a gagné les guerres d'Italie ?

En 1559, l'armée française est décimée et n'a pas d'autre option que de se rendre. Lorsque la France signe les traités du Cateau-Cambrésis avec l'Espagne (Philippe II) et l'Angleterre (Elisabeth Ire), elle admet sa défaite et se retire définitivement du théâtre italien où elle n'a jamais su s'imposer. Ces guerres d'Italie, entre victoires et défaites, antagonismes et alliances, ont duré plus de soixante ans, mais n'ont pas abouti à des changements géopolitiques majeurs. On peut désigner l'Espagne comme vainqueur, puisqu'elle garde la mainmise sur la péninsule italique ; quant aux autres acteurs de la guerre, ils se retirent, épuisés et pour certains, à la limite de la banqueroute. Il est évident pour eux, en 1559, que ce conflit italien doit définitivement s'interrompre. D'autres guerres, religieuses celles-ci, attendent les puissances européennes.

Quelle est l'importance du traité de Cateau-Cambrésis ?

Marie Stuart
Portrait de Marie Stuart, reine d'Ecosse © ABECASIS/SIPA (publiée le 29/08/2023)

La paix du Cateau-Cambrésis confirme le principe du "uti possidetis", ce qui signifie que chaque partie conserve les territoires qu'elle possède à la date de la signature du traité. Cela met fin aux revendications territoriales en cours et rétablit la situation telle qu'elle était avant le début des hostilités. Le traité prévoit aussi la restitution de plusieurs territoires conquis pendant les Guerres d'Italie. Par exemple, la France restitue des territoires conquis en Italie, tandis que l'Espagne rend certains territoires conquis dans les Flandres. Le traité planifie également le mariage entre la reine d'Écosse, Marie Stuart, et le roi d'Espagne, Philippe II. Bien que ce mariage n'ait finalement pas eu lieu, il visait à renforcer les liens entre les maisons royales et à favoriser la stabilité politique en Europe.

Ainsi, la paix du Cateau-Cambrésis met un point final à une série de conflits armés, les Guerres d'Italie, qui ont duré plusieurs décennies et qui ont impliqué de nombreux États européens. La paix qui en découle contribue à stabiliser la région et à mettre un terme à des décennies de rivalités et de conflits territoriaux. Le principe du "uti possidetis" établi par le traité a des implications importantes pour le développement ultérieur du concept de souveraineté nationale. Il reconnaît la légitimité des États souverains à conserver les territoires qu'ils contrôlent à un moment donné, jetant ainsi les bases d'un ordre international basé sur la reconnaissance mutuelle des frontières et des souverainetés nationales. Cela contribue à l'émergence progressive de l'État-nation moderne et à la redéfinition des équilibres de pouvoir en Europe.

Quelles sont les conséquences des guerres d'Italie ?

Lors des guerres d'Italie, la façon de faire la guerre évolue. Alors qu'à Fornoue on utilise encore des armes anciennes, les armes à feu se multiplient dans les années suivantes. L'artillerie française s'illustre à Marignan et l'infanterie remplace progressivement la cavalerie. Ces guerres italiennes permettent également de diffuser en France les richesses littéraires et artistiques de la Renaissance italienne. Enfin, ces conflits dans lesquels le pape est partie prenante, préparent les guerres de religion qui ne vont pas tarder à bouleverser l'Europe.

Les dates clés des guerres d'Italie

10 décembre 1508 — Traité de Cambrai
Le 10 décembre 1508, une alliance entre l'empereur Maximilien Ier et le roi de France Louis XII est formée avec ce que l'on appelle le Traité de Cambrai. Cette union, ouverte également au pape, aux rois d'Angleterre, d'Aragon et de Hongrie, prévoit la constitution d'une ligue destinée à mettre un frein à l'influence vénitienne en Italie septentrionale et à récupérer un grand nombre de zones géographiques sous contrôle direct de la Sérénissime. Le traité sera le point de départ de la guerre de la Ligue de Cambrai, qui durera huit ans.
14 mai 1509 — Victoire de la ligue de Cambrai à Agnadel
Les membres de la ligue de Cambrai, à savoir le pape, le roi de France Louis XII, l'empereur d'Allemagne Maximilien Ier et le roi d'Aragon Ferdinand, écrasent les armées de la république de Venise à Agnadel, le 14 mai 1509. La bataille est un véritable massacre, faisant 500 morts du côté français et près de 9 000 chez les Vénitiens. Suite à cet affrontement, le roi de France prend possession de toute la Lombardie, et les désirs expansionnistes de la république de Venise sont stoppés net.
11 avril 1512 — Bataille de Ravenne
Le 11 avril 1512, les armées de la Sainte-Ligue et celles de la France s'affrontent pour la prédominance en Italie dans la bataille de Ravenne. Malgré de très lourdes pertes, les Français l'emportèrent, grâce aux faits d'armes du redouté Gaston de Foix-Nemours, qui meurt en tentant de poursuivre ses adversaires. La victoire fut par ailleurs de courte durée, car les Français, fortement affaiblis par la bataille, se retirèrent de la Lombardie suite aux rumeurs faisant état de l'approche d'une armée suisse hostile.
6 juin 1513 — Défaite française lors de la bataille de Novare
La bataille de Novare, qui se déroule le 6 juin 1513 à proximité de cette ville du nord de l'Italie, opposa les troupes suisses, membres de la Sainte-Ligue, à celles françaises menées par Louis II de la Trémoille et Trivulce. Malgré des effectifs semblables (10 000 hommes pour les Français contre 13 000 pour les Suisses), les forces menées par Louis de la Trémoille subirent un cuisant échec, ce qui les obligea à quitter par la suite le Milanais.
16 août 1513 — Bataille de Guinegatte, près de Saint-Omer
La bataille de Guinegatte eut lieu le 16 août 1513 et opposa les forces françaises menées par Jacques de Chabannes à une coalition anglo-germanique dirigée par Henri VIII, sous la bannière de la Sainte-Ligue. Cet affrontement, décisif dans la guerre de la Ligue de Cambrai, fut surnommé "Journée des éperons", car la cavalerie française, acculée par l'ennemi, se servit plus de ses éperons pour inciter les chevaux à fuir que de ses armes pour combattre.
7 septembre 1513 — Début du siège de Dijon par les Suisses
Le siège de Dijon, qui débuta le 7 septembre 1513, opposa l'armée française de Louis XII à une coalition composée de Suisses, d'Allemands et de Francs-Comtois. Suite aux revers de la guerre d'Italie, la France est désormais attaquée sur son propre territoire. Avec une grande habileté, Louis de la Trémoille, gouverneur de Dijon, obtient des belligérants l'arrêt du siège le 13 septembre en échange d'une importante somme d'argent, dont ils n'auront par ailleurs qu'un acompte.
13 septembre 1515 — Marignan, victoire française
François Ier part à la conquête de l'Italie. Avec son armée, il franchit les Alpes pour récupérer le duché de Milan. Sur place, il doit faire face aux mercenaires suisses venus à la demande du pape. La bataille dure du 13 au 14 septembre, et l'armée française en sort victorieuse.
13 août 1516 — Milan est cédée par l'Espagne à la France par le traité de Noyon
Le 13 août 1516, le traité de Noyon est signé entre Charles Quint et François Ier. Il stipule que l'Espagne héritera du Règne de Naples et de Sicile tandis que les Français auront le duché de Milan. Cet arrangement met un terme à une période de conflits entre Français et Espagnols, qui avait débuté au temps de Charles VIII de France et de Ferdinand II d'Aragon. Cet accord reçut l'aval du pape Léon X.
29 novembre 1516 — Paix de Fribourg
A la suite de sa victoire à Marignan, François Ier signe un traité de paix avec la Confédération helvétique. La France achète (à prix d'or !) la neutralité des Suisses en cas de conflit.
2 mai 1518 — François Ier autorise le mariage de Laurent II de Médicis et de Madeleine de la Tour d'Auvergne
Le 2 mai 1518, François Ier accorde le droit à sa cousine Madeleine de la Tour d'Auvergne de se marier avec Laurent II de Médicis à Amboise. Cette union avait pour but de faire du pape Léon X un allié du roi, mais aussi d'établir une alliance entre les Médicis et la famille royale de France contre le Saint-Empire romain germanique. De ce mariage naîtra un seul enfant, Catherine de Médicis, qui deviendra plus tard l'épouse d'Henri II et reine de France.
14 octobre 1518 — Signature du Traité de Londres entre la France et l'Angleterre
Le 14 octobre 1518, les principales puissances européennes de l'époque (France, Angleterre, Espagne et Saint-Empire romain germanique) signent le traité de Londres, un pacte de non-agression destiné à établir une paix durable entre ces Etats qui s'étaient affrontés les uns les autres deux ans plus tôt lors des guerres d'Italie. Parmi les dispositions de ce traité, Henri VIII s'engage à restituer à la France Tournai en échange de 600 000 couronnes.
7 juin 1520 —L'entrevue du Camp du Drap d'or
Les souverains de France et d'Angleterre se rencontrent près de Calais, pour se mettre d'accord sur l'attitude à adopter vis-à-vis du Saint-Empire romain germanique, et de son nouveau chef : Charles Quint. François Ier, encerclé par les possessions de l'empereur, tente de convaincre Henri VIII qu'une alliance entre l'Angleterre et la France permettra de faire front contre le Saint-Empire et ainsi, de sauvegarder la paix en Europe. Hélas pour François Ier, c'est de Charles Quint qu'Henri VIII choisira de se rapprocher.
19 juin 1522 — Traité de Windsor
Ce traité entre Charles Quint et Henri VIII est signé au cours de la sixième guerre d'Italie. Cette guerre oppose principalement le royaume de France à trois puissances : l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre. Ce jour, Charles Quint et Henri VIII décident d'envahir la France ensemble.
29 avril 1524 — Bataille de la Sesia
Les 29 et 30 avril 1524 s'est déroulée la bataille de la Sesia, épisode de la sixième guerre d'Italie opposant le royaume de France et la République de Venise au Saint-Empire, à la monarchie hispanique, au royaume d'Angleterre et aux Etats pontificaux. Cette bataille sera marquée par la victoire des troupes de Charles Quint, et par la mort du chevalier français Bayard, tué d'un coup d'arquebuse.
26 octobre 1524 – La prise de Milan
François Ier et son armée prennent Milan, jusqu'alors dirigée par Charles Quint. Le lendemain, les Français assiègent Pavie. François Ier y est emprisonné le 24 février 1525.
24 février 1525 — François Ier est fait prisonnier à Pavie
L'Espagne est déstabilisée par les canons français de Genouillac, à Pavie, jusqu'à ce que François Ier intervienne lors de l'assaut. Les tirs français sont stoppés et les Espagnols capturent le Roi. Charles Quint en fait son otage.
14 janvier 1526 — François Ier signe le traité de Madrid
Toujours prisonnier, François Ier signe le traité de Madrid afin d'être libéré. En contrepartie, il devra céder la Bourgogne, et ses droits en Italie. Ses fils seront aussi faits prisonniers.
17 mars 1526 — Libération de François Ier
Le roi de France est libéré par l'Espagne. Toutefois, dès sa sortie, il renie son accord. Il décide de se battre contre Charles Quint en reliant la Ligue de Cognac. Les conflits sont repartis.
22 mai 1526 — Ligue de Cognac
Louise de Savoie, mère de François Ier, met en place une ligue contre Charles Quint qui détient son fils. Le pape Clément VII, le roi Henri VIII d'Angleterre, Florence, Milan et Venise en font partie. La création de la Ligue de Cognac marque le début de la septième guerre d'Italie qui durera près de quatre ans.
6 mai 1527 —Le sac de Rome
Charles Quint et son armée décident d'attaquer Rome pour lutter contre le rattachement du pape à la Ligue de Cognac. Une rançon de 70 000 ducats d'or est demandée au pape pour que le massacre cesse. Ce sac de Rome marque la fin de la Renaissance romaine puisque les artistes, réunis par le pape, se dispersent.
16 mai 1527 — Renversement des Médicis à Florence
Le 16 mai 1527, les Médicis, une puissante famille patricienne de Florence, sont exclus du pouvoir de la ville par les Florentins. Le cardinal Passerini, qui représentait alors la famille Médicis au pouvoir sur la ville, est vaillamment chassé, et Florence se retrouve gouvernée au nom du pape. Pour symboliser l'emprise du pape sur la ville, Jésus Christ est alors proclamé roi de la ville de Florence.
21 juin 1529 — Bataille de Landriano
Le 21 juin 1529 s'est déroulée près de Milan la bataille de Landriano, un épisode de la guerre de la Ligue de Cognac qui opposa le royaume de France et la république de Florence au Saint-Empire, à la monarchie hispanique et aux Etats pontificaux. Cette bataille verra la défaite des troupes françaises de François Ier, qui subira une humiliation lors de la signature du traité de Barcelone le 29 juin 1529.
3 août 1529 — Signature de la paix de Cambrai
Louise de Savoie et la tante de Charles Quint, Marguerite d'Autriche signent la paix de Cambrai ou "Paix des Dames". François Ier accepte même d'épouser la soeur de Charles Quint, Eléonore de Habsbourg, il récupère la Bourgogne et ses fils sont libérés.
23 février 1530 — Charles Quint est couronné par le pape
Charles Quint reçoit la couronne de fer, symbolisant la royauté en Italie. Il devient, le 24 février, le dernier empereur des Romains couronné par le pape.
28 octobre 1533 — Mariage du duc d'Orléans et de Catherine de Médicis
Le duc d'Orléans épouse Catherine de Médicis, cousine du pape Clément VII, à Marseille. Le couple donnera naissance à 10 enfants. Henri d'Orléans deviendra, en 1547, le roi Henri II, et Catherine de Médicis sera reine de France.
4 février 1536 — François Ier s'allie avec Soliman le Magnifique
François Ier souhaite s'allier à Soliman le Magnifique, sultan ottoman, pour vaincre Charles Quint et ainsi récupérer la Savoie et Turin. C'est la première fois qu'un musulman et un chrétien s'allient.
11 février 1536 — Philippe Chabot occupe la Bresse et la Savoie
Le décès, en 1535, de François II Sforza précipite l'amiral de France, Philippe Chabot, à occuper la Bresse ainsi que la Savoie, le 11 février 1536. La mort du duc de Milan provoque la huitième guerre d'Italie, dans laquelle François 1er et l'empereur espagnol, Charles Quint, se disputent le duché de Lombardie. Le roi de France prendra possession de la Savoie et du piémont, mais renoncera, finalement, à Milan.
6 janvier 1537 — Assassinat d'Alexandre de Médicis
Alexandre de Médicis, dit Alexandre le Maure (en raison de sa couleur de peau) est décédé le 6 janvier 1537. Le premier grand-duc de Toscane (1531-1537) a été assassiné par son cousin, Lorenzino de Médicis, pour des raisons obscures. La ville de Florence était pourtant soulagée d'être débarrassée d'un tyran à sa tête. Le corps d'Alexandre de Médicis repose à la basilique San Lorenzo de Florence.
août 1537 —La bataille de Montemurlo
La bataille de Montemurlo, en Toscane, a opposé les Médicis de Florence et les républicains emmenés par le banquier, Philippe Strozzi le Jeune, les 1er et 2 août 1537. Le château de Montemurlo a vu la défaite des exilés florentins qui ont buté sur l'armée des Médicis, emmenée par le duc Cosme 1er de Toscane. Cette tentative de renversement échouée a scellé la domination des Médicis sur la Toscane.
18 juin 1538 — Paix entre François Ier et Charles Quint
Sous l'égide du pape Paul III, François 1er et Charles Quint signent la paix de Nice. Il s'agit de mettre un point final à leur rivalité pour récupérer Milan après le décès de François II Sforza.
16 septembre 1544 — Signature de la paix de Crépy-en-Laonnois
Après soixante années de conflits, France et Saint-Empire romain germanique commencent à manquer de moyens. La paix de Crépy-en-Laonnois met fin aux conflits. François Ier abandonne ses différentes conquêtes et offre le titre de duché de Bourgogne à Charles Quint.
1553 — Sampiero d'Ornano s'empare de la Corse
Aidé par Henri II de France, Sampiero d'Ornano (dit aussi Sampiero Corso), débarque en Corse pour provoquer une révolte contre les Génois. A l'époque, la France et l'Espagne sont en guerre pour la domination de l'Italie. Obtenir la Corse est donc un moyen pour Henri II d'affaiblir Gênes, un allié de l'Espagne. Gagnant le soutien du peuple et des seigneurs corses, Sampiero s'empare de nombreuses villes, dont Bastia, en quelques semaines. Seul Calvi lui échappe et, dès 1556, le rattachement à la France peut être officialisé. Dès lors, la France préfère en fait écarter Sampiero du pouvoir. Trois ans plus tard, lors du Traité de Cateau-Cambrésis qui met un terme aux guerres d'Italie, Henri II rend la Corse aux Génois.
25 juillet 1554 — Philippe II d'Espagne couronné roi de Naples
Couronné duc de Milan en 1540, Philippe II d'Espagne est sacré roi de Naples et de Sicile le 25 juillet 1554, jour de son mariage avec Marie Tudor, reine d'Angleterre. Deux ans plus tard, il devient le souverain des Pays-Bas, à la suite de l'abdication de son père. L'Espagne reste le coeur de son Empire qu'il veut catholique. Philippe II règne sur Naples et la Sicile jusqu'en 1598. Son fils Philippe III prendra la relève jusqu'en 1621.
23 mai 1555 — Paul IV devient pape
Le 23 mai 1555, Paul IV, qui est né le 28 juin 1476 en Italie, est élu pape de l'Eglise catholique. Son pontificat va durer quatre ans. Il s'achève en 1559 avec sa mort. Paul IV est issu d'une noble famille de Naples. Il a également été l'archevêque de la ville qui se débat, prise en tenaille par les incessantes guerres d'Italie. Paul IV va donc choisir de faire alliance avec les Français afin de chasser les Habsbourg de Naples. Fervent catholique, opposé à la paix religieuse d'Augsbourg, il interviendra aussi contre Elisabeth Ire, reine d'Angleterre de confession protestante.
5 février 1556 —La signature de la trêve de Vaucelles
Le 5 février 1556, la trêve de Vaucelles est conclue : la hache de guerre entre Charles Quint et Henri II de France est enterrée. Programmée pour durer cinq ans, la trêve va durer cinq mois. Elle reconnaissait que la France possédait Metz, la Corse, la Savoie et le Piémont et mettait un point final aux guerres d'Italie. Lors de sa signature, le cardinal Réginald Pole, évoqua les ennemis de la foi, faisant allusion aux croisades et à l'indispensable alliance des souverains chrétiens.
31 janvier 1557 —La fin de la trêve de Vaucelles
Le 31 janvier 1557, alors qu'elle était programmée pour durer cinq ans, la trêve de Vaucelles, scellant la fin des hostilités entre la France et l'Espagne, est rompue. Elle a été signée seulement cinq mois auparavant. Le pape Paul IV, anti-Habsbourg, relance le conflit. Il excommunie Charles Quint et son fils Philippe II d'Espagne. Parallèlement, il promet le royaume de Naples aux Français. Une armée royale, conduite par le duc de Guise, s'y rend. Mais les combats s'enlisent. La campagne militaire s'arrête en septembre 1557. Entre-temps, le pape Paul IV trouve un terrain d'entente avec Philippe II d'Espagne.
3 avril 1559 — Traité de Cateau-Cambrésis
Henri II de France et Philippe II d'Espagne signent le traité de Cateau-Cambrésis qui met fin aux guerres d'Italie. Après la défaite de Saint-Quentin, la France renonce à ses prétentions sur l'Italie. Si elle conserve les évêchés de Toul, Verdun et Metz et quelques places fortes en Italie, la France doit céder le duché de Savoie et ses conquêtes dans le Piémont. Par ailleurs, elle permet aux Génois de reprendre la Corse. La veille, la France avait signé un traité de paix plus favorable avec Elisabeth Ière d'Angleterre lui concédant Calais pour huit ans. Pour conserver définitivement la ville du Nord, elle devra verser 500 000 écus
Autour du même sujet

Temps modernes