Jean Giraudoux : biographie courte de l'écrivain, auteur d'Electre

Jean Giraudoux : biographie courte de l'écrivain, auteur d'Electre BIOGRAPHIE JEAN GIRAUDOUX - Romancier et auteur dramatique français, Jean Giraudoux fut aussi un diplomate. Il est connu pour ses pièces de théâtre "Tessa, la nymphe au cœur fidèle" ou encore "Electre".

Biographie courte de Jean Giraudoux - Né le 29 octobre 1882 à Bellac (France), Jean Giraudoux grandit à Châteauroux. Après de brillantes études, il est reçu à l'Ecole normale supérieure. Fasciné par la culture allemande, il poursuit ses études à la faculté de Munich. Diplôme en poche, il voyage en Europe (Serbie, Autriche-Hongrie, Italie…) et aux Etats-Unis. En 1909, il publie sa première œuvre, Provinciales, qui est saluée par André Gide. En juin 1910, Giraudoux est reçu au concours des chancelleries et entre au service du ministère des Affaires étrangères. En 1913, il devient vice-consul. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé une première fois en 1914 lors de la bataille de la Marne, puis à nouveau en 1916. À la libération, il reprend ses missions diplomatiques. En parallèle, Jean Giraudoux continue à écrire et publier.

Les oeuvres de Giraudoux

C'est dans les années 1920 que ses œuvres rencontrent le succès. En 1921, Jean Giraudoux publie le roman Suzanne et le Pacifique, puis Siegfried et le Limousin l'année suivante, et Juliette au pays des hommes en 1924. Il se fait ensuite remarquer par ses comédies poétiques, réécritures des grands mythes antiques : Electre, Amphitryon 38 et La guerre de Troie n'aura pas lieu. Ces dernières qui paraissent à la veille de la Seconde Guerre mondiale, sont toutes mises en scène par Louis Jouvet et comptent parmi ses pièces les plus célèbres. Les prises de position de Giraudoux pendant la Deuxième Guerre mondiale sont complexes. Son essai paru en 1939, Pleins pouvoirs, a souvent été taxé de raciste, et semble prôner une pureté de la race française. Cependant, l'écrivain refuse le poste de ministre que lui propose le régime de Vichy, et critique certains discours de Pétain. Son fils, résistant, rejoint Londres : la participation de Jean Giraudoux au mouvement de la Résistance reste quant à elle un sujet de débats. Giraudoux décède le 31 janvier 1944 à Paris, sans doute des suites d'une pancréatite.

Electre de Jean Giraudoux

En 1937 Jean Giraudoux compose sa pièce intitulée Electre dont la première représentation a lieu le 13 mai 1937 au Théâtre de l'Athénée à Paris. L'auteur revisite le mythe antique d'Electre, dont le récit paraît d'abord dans l'Odyssée d'Homère, avant d'être repris sous forme de tragédie par Eschyle, Sophocle et Euripide au Vème siècle av. J.-C.  Electre, fille de Clytemnestre et du roi Agamemnon qui vient d'être assassiné souhaite venger la mort de son père. En quête de vérité, elle se met alors à rechercher le coupable. A travers sa pièce, Giraudoux propose une véritable réécriture du mythe et fait un mélange de tragédie classique et de modernité. Il traite ce sujet tragique à la manière d'une intrigue policière et bourgeoise. Bien que la critique lui fasse un accueil mitigé, Electre connaît auprès du public un succès immédiat.

Les pièces de théâtre de Giraudoux

En 1928, Jean Giraudoux fait une rencontre importante qui va avoir une influence considérable dans sa carrière de dramaturge. Il croise en en effet la route de Louis Jouvet, metteur en scène et directeur de La Comédie des Champs-Elysées qui le pousse vers le théâtre et deviendra son collaborateur pour de nombreuses années. C'est ainsi qu'en 1928 et sous les conseils de celui-ci il accepte d'adapter un de ses romans au théâtre sous le nom de Siegfried. Le succès de la pièce qui marque la naissance d'un théâtre littéraire et poétique l'encourage à poursuivre dans cette voie. Jusqu'en 1944, il publie quinze pièces parmi lesquelles Amphitryon 38 (1929), Judith (1931), et Intermezzo (1933). Mais c'est en 1935 que Giraudoux compose l'une de ses œuvres majeures intitulée La guerre de Troie n'aura pas lieu dans laquelle il se pose en ardent défenseur de la paix. Bien qu'inspiré de la mythologie grecque et l'épopée d'Homère, L'Iliade, la pièce évoque clairement la menace qui pèse sur les relations franco-allemandes, de plus en plus tendues dans les années 30. Par la suite, Giraudoux compose ces pièces Electre en 1937 puis Ondine en 1939. 

JEAN GIRAUDOUX : DATES CLÉS

29 octobre 1882 : Naissance de Jean Giraudoux
Jean Giraudoux naît le 29 octobre 1882 en Haute-Vienne. Cet écrivain français s'illustre dans ses fonctions de diplomate juste après la Première Guerre mondiale, avant de se diriger vers le théâtre, qui lui vaudra sa renommée internationale. On lui doit notamment "La Guerre de Troie n'aura pas lieu" en 1935, ou encore "Ondine", en 1939. 
21 novembre 1935 : Première de "La Guerre de Troie n'aura pas lieu"
Louis Jouvet met en scène pour la première fois la pièce de Jean Giraudoux nommée "La guerre de Troie n’aura pas lieu". En reprenant un mythe grec et en mettant en scène la fatalité de la guerre, Giraudoux souhaite renouer avec la tragédie, genre qui a disparu en France au profit des drames romantique et bourgeois. La pièce préfigure la venue de la Seconde Guerre mondiale qui, malgré les tentatives d’apaisement des pacifistes, aura fatalement lieu.
13 mai 1937 : "J’ai épousseté le buste d’Électre"
Electre est représentée pour la première fois par la troupe de Jouvet. A la confluence de la tragédie classique et de la modernité, la pièce de Giraudoux emprunte à la première le choix des thèmes et du mythe et à la seconde l’enquête policière et la psychologie. Le chœur de la tragédie antique est ainsi réinvesti dans le rôle du mendiant. Electre, le personnage qui donne le nom à la pièce, est dans une quête de vérité concernant la mort de son père. La révélation de celle s’accompagnera de la vengeance de la main d’Oreste.
4 mai 1939 : Sortie d'Ondine de Jean Giraudoux
Le 4 mai 1939 est la date de la première de la pièce Ondine, mise en scène par Louis Jouvet, au théâtre de l'Athénée. L'auteur, Jean Giraudoux, s'est inspiré du conte éponyme, écrit en 1811 par l'Allemand La Motte-Fouqué. Dans un décor féérique, Giraudoux représente les liens impossibles entre l'homme et la femme nymphe, thème déjà évoqué dans le mythe celtique de Mélusine. L'héroïne doit perdre ses atouts surnaturels pour assumer son amour.
22 décembre 1944 : Première de "La Folle de Chaillot"
La pièce de Jean Giraudoux est présentée pour la première fois en public au théâtre de l'Athénée à Paris dans une mise en scène orchestrée par Louis Jouvet. Marguerite Moreno interprète le rôle titre d'Aurélie, la Folle de Chaillot. Louis Jouvet joue le rôle du chiffonnier. La pièce reçoit un accueil triomphal et les critiques voient en elle "un thème pour tous les délires".
31 janvier 1944 : Décès de Jean Giraudoux
Dès 1943 la santé de Jean Giraudoux devient fragile. Il meurt le 31 janvier 1944 à l'âge de soixante et un ans, selon la version officielle, à la suite d'une intoxication alimentaire, mais, plus probablement, d'une pancréatite.

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